Google renforce sa politique contre les pratiques SEO abusives qui exploitent la réputation d’un site hôte pour grimper dans les classements, dans la continuité de sa politique anti-spam en vigueur depuis le 5 mai 2024. C'est le moment de mettre votre site en ordre pour éviter toute pénalité !
Ce qu'il faut retenir :
- Google renforce sa politique contre l'abus de réputation des sites, ciblant les contenus tiers abusifs.
- Les pénalités peuvent impacter sévèrement le classement de pages voire de sites entiers.
- Pages de prêts financiers sur des sites éducatifs, avis de casinos sur des sites médicaux… tout cela est désormais clairement interdit.
- Des changements algorithmiques sont attendus pour détecter automatiquement ces abus à l’avenir : soyez vigilants !
Pourquoi cette mise à jour de l'abus de réputation de site est-elle importante ?
Les abus de réputation de site, aussi appelés « parasite SEO », consistent à publier du contenu tiers sur un site bien classé pour bénéficier de son autorité dans les résultats de recherche. Par exemple : une grande université hébergeant des avis sur des prêts immobiliers ou un site médical recommandant des casinos en ligne. Cela trompe les internautes et pollue les résultats de recherche.
Google explique vouloir protéger l’expérience utilisateur en éliminant ces pratiques, d'où la mise en oeuvre de cette nouvelle politique anti-spam le 5 mai 2024, avec plusieurs actions coup de poing, bien qu'elles aient finalement été peu nombreuses car manuelles et non pas algorithmiques. Cette politique va désormais être renforcée pour répondre aux attentes des internautes.
Chris Nelson, de l’équipe qualité de recherche chez Google, l’a bien résumé :
« Les utilisateurs nous ont fait savoir que ce genre de pratique ruine leur expérience. Nous agissons pour remettre de l’ordre. »
Quelles pratiques Google considère-t-il comme abusives ?
La politique anti-spam mise à jour se veut sans équivoque : "L'abus de réputation de site est la pratique consistant à publier des pages tierces sur un site dans le but d'abuser des classements de recherche en tirant parti des signaux de classement du site hôte."
Et ce, même si ce contenu est validé par le site hôte ou s'il affirme l'utilité du contenu hébergé (de nombreux médias hébergeant des pages de codes promos déclarent qu'elles existent dans l'intérêt du consommateur - ça risque de ne plus passer aux yeux de Google).
Voici quelques exemples typiques d'abus :
- Des contenus hors contexte : Par exemple, un site éducatif proposant des avis sur des prêts financiers.
- Des pages sans rapport éditorial : Un site d’actualités qui héberge des codes promos d’entreprises tierces sans vérification.
- Des sujets éloignés : Des blogs médicaux publiant des avis sur des casinos en ligne.
En revanche, certains contenus tiers restent acceptables. Par exemple :
- Les articles syndiqués issus d’agences de presse.
- Les contenus éditoriaux en rapport avec le site hôte.
- Les contenus générés par des utilisateurs dans des forums.
- Les publicités classiques ou liens affiliés bien signalés.
Comment Google applique-t-il ces nouvelles règles ?
Depuis mai 2024, Google a renforcé ses contrôles avec des pénalités manuelles. Ces sanctions affectent principalement les parties d’un site qui violent les règles. Une fois le problème résolu (par exemple, en supprimant le contenu concerné ou en ajoutant un tag noindex), les propriétaires peuvent demander une réévaluation via la Search Console.
Des exemples concrets montrent l’impact de ces mesures. Des géants comme CNN et USA Today ont été épinglés pour avoir hébergé des contenus tiers non conformes. Après correction, ils ont entamé leur réhabilitation, mais le processus reste long : il faut attendre que les robots de Google recrawlent le site pour observer une amélioration.
Here's my tweet with an example. USA Today, CNN, and LA Times are missing from the top 10... when they were there yesterday for the query. Stay tuned. https://t.co/MxcxPF0Ksw
— Glenn Gabe (@glenngabe) May 6, 2024
Qu'est-ce que cela change pour vous ?
Pour les propriétaires de sites, ce renforcement de la politique anti-spam impose de nouvelles règles du jeu. Voici ce que vous pouvez faire dès maintenant, si ce n'est pas encore fait :
- Faire le tri dans vos contenus : Vérifiez si des pages de votre site exploitent des contenus tiers de manière abusive. Si c’est le cas, corrigez-les ou supprimez-les.
- Mettre en avant la qualité : Privilégiez des contenus utiles pour vos visiteurs, créés avec une vraie valeur ajoutée, plutôt que pour manipuler les moteurs de recherche.
- Suivre vos performances : Surveillez les éventuels avertissements ou pénalités via Google Search Console. Une vigilance régulière est essentielle pour éviter les surprises.
Google prépare l’avenir avec des algorithmes encore plus pointus
Aujourd’hui, ces sanctions dépendent d’interventions humaines, elles sont donc peu nombreuses et majoritairement concentrées aux Etats-Unis. Mais Google a confirmé travailler sur des mises à jour algorithmiques pour identifier automatiquement les abus de réputation. Bien qu’aucun calendrier précis ne soit donné, il est clair que ces changements rendront la détection plus rapide et plus efficace.
Cela veut dire que ce type de manipulations deviendront encore plus risquées prochainement. Faites bien attention à vos stratégies et commencez dès maintenant le ménage sur votre site pour éviter toute pénalité, manuelle ou algorithmique !
Merci pour cette article. Je ne sais pas si le durcissement des règles va changer qqch mais pour l’instant cette politique de google n’a eu aucun effet en France. Le Figaro ou Le Monde sont toujours très bien placés sur des requête du type code promo, avec bien souvent du contenu obsolète.
Bonjour,
Effectivement à ce jour, les pénalités étant manuelles, Google ne s’intéresse pas beaucoup à la France 😊 C’est une fois que les pénalités deviendront automatiques (comme ils le prévoient) que ça risque de se compliquer !