Dans une récente étude réalisée entre le 12 septembre et le 11 octobre 2024, auprès de 282 référenceurs, SEOFOMO nous livre un petit état des lieux du SEO technique en 2024. Quel est le profil type des professionnels spécialisés ? Quelles sont leurs pratiques et les outils SEO utilisés dans le cadre de leur activité ? Voici des éléments de réponse !
Profil et expertise en SEO technique
Dans l’étude réalisée par SEOFOMO, on apprend que 38 % des sondés sont des SEO In-House et 32 % exercent au sein d’une agence. Les freelances représentent quant à eux 26 % des SEO interrogés.
Sur l’ensemble des professionnels, 40 % se déclarent « généralistes » et 37 % « techniques ». A noter que 14 % se considèrent spécialisés en « management » et 9 % en « gestion de contenu ».
Enfin, la majorité des SEO interrogés (30 %) effectuent des activités liées au SEO technique depuis 5 à 10 ans. 24 % exercent dans le domaine depuis 10 à 15 ans, tandis que 14 % officient depuis plus de 15 ans.
Taille des projets et types de sites gérés
Une majorité de professionnels (45 %) gère généralement des sites de petite envergure, c’est-à-dire de moins de 100 000 URLs. Les sites de moyenne envergure (jusqu’à 1 million d’URLs) représentent 31 % des projets, suivis par les gros sites (13 %) et les très gros sites (11 %, avec plus de 5 millions d’URLs).
Pour mener à bien leurs audits techniques, les SEO s’appuient sur des outils d’exploration. La grande majorité (67 %) utilise de deux à trois outils et 27 % d’entre eux se contentent d’un seul outil. 40 % des sondés utilisent exclusivement des outils installés sur ordinateur et 15 % des outils basés sur le Cloud. Mais la majorité (45 %) utilise un mix des deux.
Mise en œuvre et délais des recommandations en SEO technique
Recommander des actions SEO techniques est une chose, les mettre en application en est une autre. 29 % des personnes sondées estiment que 40 à 60 % de leurs recommandations finissent par être mises en œuvre, et 27 % entre 60 et 80 %. Si pour 19 % des professionnels, plus de 80 % des recommandations sont appliquées, un quart considère que moins de 40 % de leurs recommandations sont mises en place.
Quant au délai moyen avant qu’une recommandation soit mise en œuvre, celui-ci se situe le plus souvent entre 4 et 6 semaines (24 %) ou entre 2 et 4 semaines (21 %). Seulement 17 % des répondants ont déclaré que cette mise en place prenait moins de 2 semaines, alors que pour 20 %, celle-ci prend 8 semaines au minimum.
Qu’est-ce qui explique de tels délais ? Les SEO pointent du doigt plusieurs problèmes :
- Un manque de ressources ou de disponibilité des développeurs
- Une priorisation qui tend à privilégier d’autres tâches jugées plus importantes
- Un manque de compréhension ou d’adhésion des parties prenantes
- Des contraintes budgétaires
- Une complexité technique
- Un problème de communication interne ou de Workflow
Outils et technologies utilisés pour le SEO technique
L’étude nous apprend que 32 % des SEO utilisent Google Search Console, Analytics ou d’autres outils tiers dans la plupart de leurs explorations. On note toutefois que 11 % des répondants utilisent très rarement ces outils (moins de 10 % des explorations). Sans grande surprise, les outils les plus utilisés sont la Google Search Console (24,6 %), Screaming Frog (24,2 %), Ahrefs (12,8 %) et Semrush (12,6 %).
En plus des outils disponibles sur le marché, 36 % des SEO sondés ont développé leur propre outil pour répondre à leurs besoins. 23 % de ces outils sont dédiés à l’analyse ou aux audits ; 18 % aux rapports SEO ; 6 % à l’implémentation et 6 % à la communication.
Enfin, quels sont les plugins, modules complémentaires et autres solutions basées sur un CDN utilisées par les SEO interrogés ? Selon SEOFOMO, les technologies et techniques qui arrivent en tête sont l’optimisation de la vitesse de chargement (53 %), les données structurées (52 %), les Sitemaps XML (48 %), les redirections & réécritures (46 %) ou encore les balises canoniques (39 %). Chose plutôt surprenante : 27 % des SEO n'utilisent aucune de ces techniques.
Automatisation et optimisation des processus de SEO technique
42 % des SEO planifient le crawl afin d’automatiser la validation des configurations de site, 30 % le font uniquement quand la nature du projet l’exige.
Par ailleurs, 47 % des répondants déclarent utiliser des outils d’alerte pour notifier lorsqu’un paramètre a changé. En comparaison, 5 % ne le font pas car ils n’en voient pas l’intérêt.
Lors de l’exploration, 23 % des sondés activent le rendu JavaScript quasi-systématiquement. En comparaison, 20 % ne le font quasiment jamais.
Et l’utilisation de l’IA dans tout ça ? 30 % des SEO interrogés utilisent l’IA ou les LLMs dans le cadre de leurs audits et leurs analyses, 13 % dans le cadre de leurs implémentations, 15 % pour leurs actions de communication et 20 % pour leurs rapports. En revanche, un peu plus de la moitié (51 %) n’utilise pas cette technologie.
Analyse et validation des implémentations techniques
En ce qui concerne la place de l’analyse de fichiers logs dans l’analyse technique, 37 % des SEO répondent s’appuyer sur ces fichiers lorsque la nature du projet le requiert et 34 % aimeraient pouvoir utiliser ces données, mais ne peuvent pas y accéder.
Lorsque des implémentations sont prévues, 44 % des sondés testent d’abord les changements avant leur mise en ligne. Pour 29 %, cela dépend avant tout de la nature du projet.
Pour mesurer les résultats de leurs efforts, les SEO utilisent différentes métriques comme la vitesse de chargement, les Core Web Vitals, le taux d’indexation, le trafic organique, le rapport d’erreurs, l’engagement, le suivi de KPI, l’A/B testing ou encore l’analyse de logs.
Défis et perspectives dans le SEO technique
Enfin, les répondants ont fait part des plus gros défis auxquels ils font actuellement face dans leurs projets :
- Les contraintes liées au développement et aux ressources
- Les problèmes inhérents aux JavaScript et au Rendering
- Les Core Web Vitals et l’optimisation des performances
- La communication et l’adhésion du client
- La structure du site, son indexation et le crawl budget
- Les mises à jour d’algorithmes et les tendances en SEO
- Des problèmes techniques spécifiques (Hreflang, données structurées, redirections…)