Lors d'une interview, Gary Illyes de Google a levé le voile sur pourquoi certains signaux, en particulier ceux contrôlés par les propriétaires de sites et les experts SEO comme les métadonnées et les signaux d’auteur, sont jugés peu fiables par Google.
Ce qu'il faut retenir :
- L’authorship n’est pas fiable, d’après Google.
- Les signaux d'auteur déterminés algorithmiquement ont une valeur limitée.
- Les balises contrôlées par les SEO peuvent facilement devenir spammy.
- Les métadonnées ne sont que des suggestions pour Google et non des directives.
Authorship : une fausse piste SEO ?
La question des signaux d’auteur, ou "authorship signals", a longtemps été un sujet de débat parmi les SEO. À l'époque, Google avait introduit un système permettant aux propriétaires de sites de marquer leurs pages avec des informations sur les auteurs, dans le but de renforcer la crédibilité et l'authenticité des contenus.
Cependant, Gary Illyes a clarifié lors de son interview que cette initiative est révolue et n'a pas l'intention de revenir. Il a souligné que l'idée selon laquelle les signaux d’auteur sont indispensables pour le classement est une invention des SEO, dérivée d'une mauvaise interprétation des directives de Google.
En réalité, Google n'a jamais encouragé cette pratique, et la mise en place de tels signaux peut même être contre-productive. Selon Illyes, les données contrôlées par les SEO, comme les balises d'auteur, sont souvent exploitées de manière abusive et deviennent rapidement des sources de spam, ce qui les rend peu fiables. Même les signaux d'auteur générés algorithmiquement ne sont pas considérés comme essentiels pour le classement.
Néanmoins, le Google Leak tendait à faire penser que l’authorship avait bien une importance pour le moteur de recherche… ne serait-ce que pour une question d’EEAT ! Information à prendre avec des pincettes, donc.
Les balises SEO : pourquoi Google les considère peu fiables
Gary Illyes a été catégorique sur le fait que les balises et autres métadonnées contrôlées par les SEO ne sont pas des signaux très fiables pour Google.
Par exemple, la balise rel-canonical, utilisée pour indiquer la version préférée d'une page, n'est considérée par Google que comme une suggestion forte, et non comme une directive impérative. Bien que cette balise soit importante pour indiquer à Google quelle version d'une page est la préférée, elle resterait une simple suggestion. Illyes a souligné que Google peut suivre cette balise, mais n'y est pas obligé, contrairement à d'autres directives plus strictes comme la balise noindex.
Cela s'applique également aux méta descriptions, qui, bien qu'utilisées par Google, ne sont pas des règles strictes à suivre. D’ailleurs, en janvier 2024, la documentation a été mise à jour pour préciser que le moteur de recherche se servait en priorité du contenu de la page pour ses snippets, et plus de la méta description.
Illyes a expliqué que les SEO ne devraient pas se concentrer sur la manipulation de ces balises dans l'espoir de tromper l'algorithme de Google. Cette approche peut sembler tentante, mais elle est finalement inefficace. Google préfère des signaux plus authentiques et moins manipulables.
Si vous souhaitez regarder l’ensemble de l’interview (en anglais) de Gary Illyes, voici la vidéo :