Microsoft bénéficie d'une exemption inattendue des nouvelles règles antitrust strictes de l'Union Européenne. Bing, Edge et les services publicitaires de l'entreprise ne sont pas considérés comme dominants, et échappent ainsi aux contraintes du Digital Markets Act (DMA).
Ce qu'il faut retenir :
- Bing, Edge et les services publicitaires de Microsoft ne sont pas soumis aux nouvelles règles antitrust de l'UE ;
- Le Digital Markets Act (DMA) est une législation qui vise à réguler les pratiques des grandes plateformes technologiques ;
- Malgré certaines exemptions, des géants comme Apple, Meta, Google, Amazon et ByteDance restent régulés par le DMA.
Microsoft et l'antitrust européen
L'enquête de la Commission Européenne, qui s'achève en février, a révélé que le moteur de recherche Bing, le navigateur web Edge et les services publicitaires de Microsoft ne sont pas considérés comme suffisamment dominants pour être soumis aux nouvelles règles antitrust de l'UE. Cette décision marque un tournant pour Microsoft, lui permettant une plus grande liberté opérationnelle en Europe… contrairement à Google, qui a déjà commencé à mettre en place de nouvelles pratiques pour se conformer au DMA.
Le DMA et ses implications
Le Digital Markets Act (DMA) de l'UE, qui entre en vigueur en mars, cible spécifiquement les entreprises technologiques considérées comme des "gardiens numériques". Bien que Microsoft bénéficie d'une exemption pour certains de ses services, d'autres aspects de son activité, tels que le système d'exploitation Windows et le réseau social LinkedIn, restent régulés. Le DMA impose des obligations strictes pour prévenir les abus de position dominante, notamment en interdisant la favorisation de leurs propres services au détriment des concurrents.
Impact sur les autres géants technologiques
Outre Microsoft, d'autres entreprises technologiques majeures comme Apple, Meta, Google, Amazon et ByteDance sont également affectées par le DMA. Pour Apple, cela concerne iOS, l'App Store et le navigateur Safari. Ces entreprises doivent se conformer à diverses exigences, telles que la non-combinaison de données personnelles entre leurs services et la possibilité pour les utilisateurs de télécharger des applications depuis des plateformes concurrentes.
La décision de la Commission Européenne a suscité diverses réactions dans le secteur technologique. Apple, Meta et ByteDance ont par exemple déjà déposé des recours judiciaires contre la désignation de certains de leurs services sous le régime du DMA.