En début d’année, Search Engine Journal a publié son State of SEO 2024, rapport annuel sur la profession. Profils de professionnels, budget, craintes et changements majeurs attendus dans l’industrie… On vous présente les principaux points à retenir de cette étude réalisée à partir des données collectées auprès de 3 890 professionnels, experts et débutant, dont un peu plus de la moitié exercent aux USA !
Les profils des professionnels
En ce qui concerne le profil des professionnels du secteur, il ressort que près de la moitié (49,8 %) des managers et 56 % des directeurs (et postes au-dessus) ont entre 5 et 10 ans d’expérience au compteur. Les plus expérimentés (plus de 20 ans) représentent 7,2 % des profils. On apprend également que seulement 27,5 % des managers ont entre 2 et 4 ans d’expérience et 7,6 %, moins de 2 ans.
Autre information intéressante : beaucoup de professionnels du secteur ayant moins de 5 ans d’expérience sont à la recherche d’un poste, ce qui pourrait démontrer que la concurrence pour les postes débutants est particulièrement élevée. 77,9 % des freelances ont moins de 5 ans d’expérience et 69,2 % d’entre eux sont à la recherche d’un poste en entreprise, de préférence en agence.
Du point de vue des professionnels, il peut être difficile de sortir du lot. Et du point de vue des entreprises qui embauchent, la difficulté réside dans le fait de trouver des candidats expérimentés.
Le budget consacré au SEO
En moyenne, le budget mensuel consacré aux actions de référencement se situe dans une fourchette située entre 1 001 et 5 000 $ (dans 28 % des cas), sachant que les budgets situés entre 5 001 et 10 000 représentent tout de même 17 % des réponses. A noter également que 23,4 % des SEO qui travaillent dans le B2B disposent d’un budget supérieur à 10 000 $/mois, contre 17,4 % des SEO du secteur B2C.
Par ailleurs, le rapport nous apprend que près de la moitié des personnes interrogées s’attendent à une augmentation du budget alloué au SEO, alors que 42 % s’attendent plutôt à une baisse en 2024.
Perturbations et opportunités
Certains changements technologiques ne sont pas sans conséquence sur les performances des actions entreprises par les SEO.
Sans surprise, l’élément qui risque le plus significativement de changer la donne dans les prochaines années est l’IA générative (21 %), suivie par le système E-E-A-T et Trusted Sources (13,5 %) et l’automatisation à l’aide d’outils (10,7 %). En 4e et 5e positions, on retrouve respectivement les Core Web Vitals et Google Discover.
En outre, les professionnels mettent en exergue trois grands changements attendus dans le secteur :
- La concurrence des talents
- L’IA en général
- Les mises à jour Google
Un top 3 suivi par la suppression progressive des cookies tiers et la recherche sans clic (Google zero-click pages).
Stratégie de contenu et production
Au centre de toutes les préoccupations, la question du contenu (production, marketing et stratégie) est considérée comme la tâche la plus difficile pour 13,8 % des SEO interrogés. En cause : l’ajout de la notion d’expérience dans le concept E-E-A-T de Google en décembre 2022, l’arrivée massive de l’IA générative, l’augmentation du niveau des standards et le renforcement des normes de Google, et l’expérimentation des résultats sans clic.
Cet aspect de la profession, considérée comme le plus complexe, est suivi par le SEO technique, les changements d’algorithmes, l’apparition rapide de nouvelles technologies et la gestion des analytics.
Difficiles ou non, la stratégie et la production de contenu devraient largement occuper les SEO au cours des 12 prochains mois, avec les intentions de recherche, l’analyse des données et l’expérience utilisateur. Récemment, la stratégie globale de contenu, le regroupement de sujets, le link building, les mot-clés à longue traîne et la reprise des stratégies concurrentes ont fait partie des approches privilégiées par les professionnels.
Prouver la valeur des actions SEO
On le sait, les SEO éprouvent parfois des difficultés à prouver le résultat de leur travail et donc la valeur de leurs actions. Une difficulté qui pourrait contribuer, selon les auteurs du rapport, à des problèmes pour obtenir l’approbation et la satisfaction des clients, en particulier face à l’augmentation des budgets nécessaires. D’après les professionnels interrogés, la compétition dans les SERPs serait également un facteur d’augmentation des coûts et des problèmes de performance rencontrés.
Dans un contexte de forte concurrence, il est intéressant de noter que les mises à jour des algorithmes de Google ont eu un effet plutôt positif. En effet, 55,9 % des experts du secteur ont déclaré que ces différentes updates déployées au cours de l’année ont contribué à soutenir leurs efforts en matière de référencement.
Cependant, 62,7 % des SEO considèrent qu’il est de plus en plus difficile de s’imposer dans les SERPs, en raison des recherches sans clic, de l’omniprésence des grands noms en tête des résultats, de l’augmentation du nombre de concurrents et des résultats sponsorisés qui prennent de plus en plus de place sur les mots-clés en gain de popularité.
La communication avec les clients représente le troisième obstacle au succès du SEO. Une majeure partie de la communication consiste à gérer les attentes et à montrer ce qu’il est possible de faire et ce qui ne l’est pas. Les idées les plus répandues chez les non-initiés sont la croyance que le référencement serait une solution rapide et qu’il s’agirait seulement d'une question de mots-clés.
Quelles ont été les métriques les plus utilisées par les professionnels au cours de 12 derniers mois ? Le CTR, le trafic branded vs. non-branded, et le classement des mots-clés, répondent les personnes interrogées !
IA générative & logiciels IA
Sur toutes les lèvres, la question de l’IA signerait-elle l’arrêt de mort du SEO ? Au contraire, pour 72,8 % des personnes interrogées, cette technologie sera d’une grande aide (ou d’une aide limitée). Toutefois, 81,5 % estiment que l’IA a eu un impact sur leur stratégie SEO.
On note toutefois des différences de perceptions notables entre les profils. Ainsi, les professionnels avec 5 à 10 d’expérience sont les moins préoccupés par l’IA générative avec 77,3 % d’opinions positives et sont même ceux qui y voient un outil très utile (36,2 %). En comparaison, les plus expérimentés sont les plus préoccupés, 27,9 % exprimant des doutes ou considérant que l’IA aura beaucoup de conséquences nuisibles (13,2 %).
68 % des SEO cherchent à automatiser des tâches ou à utiliser des outils s’appuyant sur l’IA. Une tendance plus forte chez les équipes les plus importantes. Ainsi, 87,3 % des équipes de plus de 100 personnes suivent cette tendance contre 58,3 % des équipes de moins de 5 personnes.
Automatiser, mais dans quel but ? Pour 13,3 % des SEO, il s’agit de tirer le meilleur de l’IA générative dans son ensemble. La génération de contenu est deuxième avec 11,1 %, suivie par les audits de contenu (10,7 %) et les données structurées (7,5 %).
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Le rapport State of SEO 2024 est une mine d’informations pour qui s’intéresse de près ou de loin au secteur. Si vous voulez en savoir plus, nous vous invitons à consulter le document en question disponible ici !
Le SEO en 2024, ou comment Google à changer les cartes encore et encore et encore. Entre la perte de BL ou certain BL plus pris en compte pourtant acheté et de qualité qui ne ressorte plus sur SEMRUSH, super Google, ont investi de l’argent pour espéré faire monté notre site et ont se bat pour gratter des places très dur à prendre et en une mise à jour tout les efforts fournis sont à la poubelle, tout l’argent investi pareil. Pourtant je ne fait pas du black SEO. Donc aujourd’hui la vrai question à se poser est de savoir si entre l’énergie à dépenser pour faire du SEO, ce que le client est prêt à payer pour une prestation SEO et le résultat escompter cela vaut il encore la peine de faire cela ? J’ai vraiment des doutes…
Et pas un mot sur SGE ? Moi ce qui m’inquiète c’est la baisse possible de trafic organique après la mise en œuvre d’SGE, avec toutes les conséquences…
Merci pour cet article très complet et documenté.
Je partage les ressentis exprimés, notamment sur le fait que la concurrence de plus en plus exacerbée, notamment depuis la période Covid, retarde l’impact des efforts SEO. Je pense que c’est notamment pour cette raison que nous sommes de plus en plus à nous tourner vers les requêtes longue traine, synonymes de concurrence plus modérée.
Maintenant, le défi est d’expliquer aux clients qu’il faut + de budget, pour des résultats moins rapides, sur des mots clés avec un faible volume 😉