Le feed, qu’on peut traduire par flux, est un fichier contenant une liste de produits, auquel il est possible d’ajouter des attributs, destinés à être mis en avant dans Google Merchant Center. Les produits peuvent alors être affichés dans différents services proposés par Google : Search, Google Maps, YouTube, Google Images et bien sûr Google Shopping. Des erreurs dans ce flux peuvent avoir de lourdes conséquences, y compris d'un point de vue SEO !

Pourquoi faire attention aux flux de produits d’un point de vue SEO ?

Dans son article publié sur Women In Tech SEO, Mary Albright conseille aux SEO de s’intéresser de près au feed Google Shopping, et ce pour plusieurs raisons :

  • La présence de listes de produits organiques (c’est-à-dire hors annonces payantes), représente une opportunité commerciale intéressante pour les sites, d’autant qu’elles ont progressivement grignoté la visibilité des résultats organiques classiques.
  • Les données du feed sont également transmises à Googlebot. Plus spécifiquement, les URL présentes dans le flux sont évaluées par AdsBot qui vérifie l’exactitude des informations. Une fois cela réalisé, les URL sont alors transmises à Googlebot qui procède à leur exploration, leur rendu et leur indexation. Il est donc essentiel de vérifier que l’URL canonique est correcte.
  • Enfin, les futures pages de résultats boostées à l’IA, selon le modèle dévoilé par Google, vont sans nul doute abondamment puiser dans les informations transmises, notamment par le biais du flux de produits, pour proposer des réponses pertinentes.

Les points qui peuvent à poser problème

Ensuite, l’autrice fait part de son expérience en tant que SEO supervisant plusieurs marketplaces, et notamment des problèmes qu’elle est amenée à rencontrer au quotidien.

Inadéquation des prix

Mary Albright conseille tout d’abord de faire attention aux disparités de prix qui peuvent apparaître sur les grands sites internationaux où les prix ont tendance à différer entre le flux, le schéma et le PDP (product detail page), ce qui peut entraîner une mauvaise expérience du côté de l’utilisateur. Étant donné qu’il s’agit d’un point vérifié par Googlebot lors de l’exploration du flux, il est important d’y porter une attention toute particulière.

Disponibilité des produits

Outre le fait que soumettre des produits finalement indisponibles une fois sur le site peut générer une certaine frustration chez l’internaute, cela va également à l’encontre des règles mises en place par Google. Il est donc indispensable de veiller à bien ajuster la fréquence de soumission de son flux produits pour éviter ce type de situation.

Cohérence des images

Par ailleurs, il est essentiel de s’assurer que les images soumises dans le flux soient identiques à celles affichées sur la page produit, au risque de se retrouver avec des images qui ne correspondent pas aux produits vendus sur le site.

Description des produits

Google Merchant Center permet d’utiliser 5 000 caractères pour décrire les produits. Autant en profiter pour inclure les informations importantes, notamment la taille, le matériau, la tranche d’âge concernée, les caractéristiques techniques, la forme, les motifs, les textures et variantes, comme le recommande Google. Mary Albright nous conseille de bien optimiser ce point s’il n’est pas possible de le faire sur le site, en raison de règles strictes en matière éditoriale, par exemple.  En revanche, il n’est pas forcément judicieux de passer trop de temps à optimiser les descriptions individuelles dans le cas d'un grand site.

Exactitude des URL

Pour l’autrice, il s’agit sans doute du point le plus important, qui fait pourtant souvent défaut d’après son expérience de professionnelle. Par exemple, des URL personnalisées en fonction de chaque pays, devise ou langue, peuvent finir par supplanter les vraies URL des produits, ce qu'il faut absolument éviter. Depuis peu, il est toutefois possible d’indiquer le lien canonique que Google doit classer de façon organique, même si un autre schéma d’URL est utilisé pour Google Merchant Center.

Internationalisation

Ouvrir un site à l’international peut être source de nombreuses contrariétés. Mary Albright fait remarquer qu’il est nécessaire d’avoir un CSS (service de comparateur de prix) pour pouvoir bénéficier des listes gratuites au sein de l’espace économique européen, au Royaume-Uni et en Suisse. Mais attention, tous les services ne prennent pas en charge les listes gratuites !

Régler les problèmes rencontrés avec le flux de produits

Même si Google indique généralement les problèmes à régler en fournissant un exemple dans le Merchant Center, Mary Albright propose d’aller plus loin en utiliser l’extraction personnalisée de Screaming Frog pour contrôler l'exactitude et la cohérence des flux avant leur mise en ligne.

Il s’agit plus précisément de crawler les URL du flux afin de vérifier les prix dans le PDP et dans le schéma, la disponibilité du produit, la canonical et les images dans le schéma et dans le flux. Une méthodologie à répéter pour tous les pays concernés !