Dans un article publié sur Search Engine Land, Gilad David Maayan de l’agence Agile SEO nous propose de répondre à plusieurs questions en lien avec la SGE (Search Generative Experience) de Google : quel pourrait être l’impact de la SGE sur le trafic organique ? Le trafic risque-t-il de baisser et dans quelle mesure ? Quelles actions entreprendre pour renverse la vapeur ? Pour répondre à ces interrogations qui obsèdent plus d’un SEO à l’heure actuelle, l’auteur et son équipe se sont appuyés sur 23 sites internet dans le domaine des technologies afin d’estimer la baisse de trafic et nous dévoilent des solutions pour contrebalancer la tendance.
Basé sur un modèle de calcul dévoilé dans l’article publié sur Search Engine Land, l’étude menée par Gilad a montré que les sites avaient perdu en moyenne de 18 à 64 % de leur trafic, sachant que la variabilité est importante avec des hausses de 219 % et des baisses de 95 %. Pour compenser le problème, il est toutefois possible d’optimiser les pages afin qu’elles apparaissent dans le carrousel d’instantanés SGE. Une technique qui a démontré son efficacité sur plusieurs sites et dont on vous reparle un peu plus bas ! Dans cet article très complet, l’auteur dévoile aussi les résultats des « trois premiers projets de récupération SGE au monde ».
Le modèle d’impact SGE
Avant de prendre des mesures pour enrayer les conséquences de la SGE, encore faut-il mesurer son impact. L’auteur propose un modèle simple afin d’estimer le changement de trafic à travers quatre scénarios possibles. Le modèle est décrit en détail dans l’article de Search Engine Land. Voici les grands principes à retenir.
Les quatre hypothèses :
- Si votre page est classée dans le carrousel d’instantanés, vous obtiendrez (une partie) du trafic organique.
- Le trafic provenant du carrousel sera égal ou inférieur au classement actuellement sur Google.
- Si vous n’êtes pas classé dans le carrousel, mais que vous êtes présent dans les 10 liens bleus classiques, vous n’obtiendrez aucun trafic (hypothèse prudente, dans la mesure où certains utilisateurs peuvent passer devant la SGE pour cliquer sur les liens traditionnels)
- Si la SGE n’est pas activée, votre classement reste identique.
Deux paramètres sont également utilisés pour déterminer à quel point l’impact de la SGE sera bonne ou mauvaise pour un site : le CTR et le classement.
Face à l’impossibilité de connaître le CTR réel des différentes positions dans le carrousel d’instantanés, l’auteur et son équipe ont retenu deux options extrêmes. La première est optimiste (le CTR pour les 10 premières positions dans la SGE est similaire à celui de Google aujourd’hui), la seconde est pessimiste (un CTR divisé par deux).
Même chose pour le classement sur les différents mots-clés. Face à la versatilité de ces classements dans la SGE, deux options ont également été retenues. L’option optimiste, c’est-à-dire le meilleur classement constaté après plusieurs observations, et l’option pessimiste, avec une page qui ne se positionne pas, même après plusieurs observations.
En résultent alors plusieurs scénarios :
- Le meilleur scénario : classement optimiste/CTR optimiste
- Le scénario mixte n°1 : classement optimiste/CTR pessimiste
- Le scénario mixte n°2 : classement pessimiste/CTR optimiste
- Le pire scénario : classement pessimiste/CTR pessimiste
Quels mots-clés choisir ?
L’auteur s’attarde également sur un point important : les mots-clés utilisés, qui doivent être représentatifs de la majeure partie du trafic. Pour trouver les 20 % de mots-clés qui représentent 80 % de l’impact sur le site, il est possible d’utiliser la méthode suivante :
- Identifier le trafic pertinent (d’un point de vue SEO), en excluant les parties de sites non optimisées ou sans intérêt en matière de référencement.
- Identifier les pages principales qui génèrent au moins 70 % du trafic organique.
- Pour chaque page, sélectionnez un mot-clé représentatif. Si ce mot-clé est bien classé, il est probable que les autres le soient également.
Le but est de sélectionner de 10 à 50 mots-clés, voire plusieurs centaines pour les sites les plus gros.
Sur Search Engine Land, Gilad David Maayan nous dévoile les chiffres issus de cette estimation réalisée auprès de 23 sites différents. Il en ressort notamment que la SGE pourrait engendrer des pertes de classement pour 18 % des mots-clés stratégiques et une baisse de trafic sur 46 % de ces mots-clés.
La stratégie d’optimisation déployée
Comment l’agence Agile SEO est-elle parvenue à apporter une solution aux sites qui subissent l'impact de la SGE ? L’auteur de l’article nous en dit plus sur la démarche employée, avec quatre grands principes :
- Se concentrer sur une page/mot-clé spécifique à la fois.
- Se focaliser sur les facteurs qu’il est possible de contrôler.
- Réaliser l’intervention en l’espace d’une semaine. Il s’agit d’un point important, dans la mesure où les classements des SGE changent rapidement.
- Utiliser un groupe de contrôle. L’idée est d’identifier un groupe de pages/mots-clés comparables et d’en observer le classement, parallèlement à l’intervention. Si leur classement se maintient et que celui de la page expérimentale s’améliore, c’est bon signe !
Une autre possibilité est de créer une « page idéale », en se basant sur les facteurs de classement identifiés. Ou alors, refaire une page qui répond aux paramètres requis, mais qui ne se focalise pas encore assez bien sur le mot-clé.
Enfin, nous vous encourageons à consulter les trois études de cas détaillés à la fin de l’article de Search Engine Land qui démontrent assez clairement l’efficacité de la méthode mise en œuvre pour contrer les effets néfastes de la SGE sur le trafic et le classement des pages.