Comme le précise Andy Crestodina au début de son guide publié sur le site d’Orbit Media Studios, il faut du temps pour qu’un site parvienne à assoir son autorité, mais il existe toutefois un grand raccourci. Selon lui, ce processus qui se décompose en 7 étapes a prouvé son efficacité à de nombreuses reprises. Pour ce faire, il s’appuie notamment sur GA4, Google Search Console et ChatGPT. Voyons cela en détail !
1- Trouver les phrases-clés à portée de main
La première étape indiquée dans le guide consiste à identifier les expressions-clés sur lesquelles la page se positionne déjà. Cela peut notamment se faire au moyen de la Google Search Console. À ce propos, Andy Crestodina nous explique comment réaliser un rapport de performance afin de l’utiliser pour identifier les expressions sur lesquelles se positionne une URL, ainsi que le nombre de clics et d’impressions.
Il s’agit alors de choisir une phrase-clé parmi toutes celles où l’URL se positionne entre la 5e et la 15e position. S’il existe plusieurs expressions étroitement liées, pas d’inquiétude à avoir puisqu’en ciblant l’une d’elles, vous les ciblez toutes. Attention toutefois à ne pas « désoptimiser » accidentellement une expression-clé potentiellement plus performante que celle ciblée.
2- Confirmer son classement
Pour confirmer votre classement, recherchez l’expression directement sur Google. Néanmoins, Andy Crestodina nous rappelle que la position constatée dans la SERP peut connaître de fortes variations qui peuvent s’expliquer de diverses manières :
- Classement différent entre la date du rapport et la date de la recherche manuelle
- Plusieurs pages se positionnent sur une même expression
- Présence de la page dans une fonctionnalité (pack local, images, etc.)
- Classement influencé à la baisse par la présence de fonctionnalités (featured snippets, cartes, vidéos, images, etc.)
- Conséquences de la personnalisation (localisation, historique de navigation, etc.)
Même s’il est possible de remédier à certains facteurs (se déconnecter de Google, passer en mode privé, etc.), la recherche totalement neutre n’existe pas. Il n’est donc pas utile de chercher à tout prix à obtenir des données précises, mais plutôt des « indices », comme le nomme l’auteur du guide, qui conseille également de ne pas hésiter à prendre des captures d’écran.
3- Vérifier la pertinence des mots-clés de la page
Cette troisième étape est relativement basique, puisqu’elle nécessite de revenir aux fondamentaux du SEO. Les questions à se poser sont :
- La phrase apparaît-elle sur la page ?
- Est-ce qu’elle apparaît aux endroits les plus importants ?
- Cette phrase figure-t-elle dans le title, le header et le corps du texte ?
- Les mots apparaissent-ils dans une même phrase ou de façon fragmentée ?
- Qu’en est-il des phrases étroitement liées ?
Il est possible que la phrase soit peu présente ou n’apparaisse pas du tout sur la page. Si c’est le cas, cela signifie qu’il y a déjà des optimisations à effectuer pour améliorer facilement son classement !
4- Trouver les expressions sémantiquement liées
Évidemment, s’il suffisait de livrer les mots-clés et expressions recherchés aux moteurs pour bien se classer, cela se saurait. D’où l’importance de travailler l’aspect sémantique de la page en allant au-delà du mot-clé ciblé, en abordant les sous-thèmes, en ajoutant des détails et en répondant aux questions connexes. C’est-à-dire en ciblant le sujet et pas seulement le phrase-clé, comme le résume l’auteur du guide.
Pour travailler cette dimension sémantique et réaliser une liste de phrases-clés à ajouter, il est possible de travailler à la main ou à l’aide d’outils. Andy Crestodina conseille de s'appuyer sur le rapport de Google Search Console afin d'identifier des questions qui ne seraient pas présentes dans le contenu.
D’autres techniques peuvent s’avérer particulièrement utiles :
- Utiliser Google Suggest / l’auto-complétion ou KeywordTool.io
- Utiliser l’encart « Autres questions posées » ou AnswerThePublic.com pour trouver des questions complémentaires
- Utiliser les recherches associées en bas de la SERP
- Repérer les éléments textuels mis en gras par Google dans la SERP
5- Améliorer la pertinence de la page
Une fois une liste de nouvelles phrases-clés obtenue, il est alors temps de passer aux choses sérieuses en optimisant les pages concernées afin de les rendre encore plus pertinentes.
Dans un premier temps, il s’agit de s’attaquer à des éléments basiques, en ajoutant la phrase-clé dans le title, le <h1> et le corps du texte où il faut tout particulièrement veiller à ce que la présence de l’expression paraisse le plus naturelle possible, surtout si elle apparaît à plusieurs reprises.
Ensuite, il s’agit d’ajouter progressivement de la profondeur et des détails en utilisant des phrases sémantiquement liées. Mais là encore, il est essentiel de faire preuve de subtilité pour éviter que cela semble forcé et artificiel.
Par ailleurs, au-delà du contenu, pensez à l’expérience du lecteur en soignant la mise en page avec des listes à puces, citations, statistiques, données, images (diagrammes et graphiques), exemples, vidéos, liens internes… Il s’agit donc de faire le maximum pour se positionner au plus haut en ajoutant de la valeur ajoutée à sa page.
Pour vous aider tout au long de ce processus minutieux, libre à vous d’utiliser des outils tels que Semrush On Page SEO Checker, Semrush SEO Writing Assistant, Frase, Surfer ou encore MarketMuse Optimize.
ChatGTP peut également s’avérer d’une aide précieuse à condition, comme le précise l’auteur du guide, de former l’IA avec une persona à laquelle vous aurez réfléchi en amont pour qu’elle puisse générer des contenus de qualité. Contenus sur lesquels il faudra de toute façon repasser en vérifiant l’exactitude des informations, ajouter des exemples spécifiques, des images, des témoignages, des données, des liens, des calls-to-action…
6- Publier les mises à jour et attendre une semaine
Désormais plus détaillée, plus complète et plus utile, la page optimisée peut être publiée. L’auteur du guide note qu’il faut attendre une semaine en moyenne avant de voir des améliorations sur Google. En revanche, s’il ne se passe toujours rien au bout de deux semaines, il y a peu de chance pour que cela évolue.
De plus, avant d'être en mesure de vérifier l’impact des modifications sur Google Analytics, il faut généralement patienter un mois ou davantage. Pensez également à ajouter les phrases-clés au plus vite dans vos différents outils de suivi, si vous en utilisez.
7- Mesurer les résultats
Toutes les modifications apportées au contenu peuvent être mesurées de plusieurs manières :
- Le classement de l'URL avec les résultats de recherche sur Google ou grâce à des outils comme Semrush, Moz ou encore Ahref.
- Les clics, impressions et positions moyennes avec Google Search Console.
- Le trafic et l’engagement avec GA4 (Google Analytics 4).
Comme l’indique Andy Crestodina, quelques petits ajustements peuvent parfois aboutir à de grandes améliorations sur le classement. Par ailleurs, des améliorations apportées au contenu peuvent avoir un impact important sur l’engagement.
L’auteur illustre cette dernière étape avec l’utilisation de Moz, Semrush et GA4. Concernant Google Analytics, il est possible de créer rapidement un rapport, mais au prix de données limitées, ou d’utiliser l’exploration pour un résultat plus intéressant, mais un peu plus laborieux.
En conclusion
L’auteur conclut son guide en rappelant que l’optimisation d’une page est un processus itératif qui n’est jamais vraiment terminé. Heureusement, avec un peu de pratique, il est possible de procéder des modifications qui peuvent donner des résultats spectaculaires en seulement quelques jours.
Andy Crestodina considère qu’il s’agit du moyen le plus rapide pour améliorer son classement, car il s’appuie sur des phrases-clés qui performent déjà un peu, sans qu’il ne soit nécessaire de se focaliser sur l'optimisation de la vitesse du site ou l'acquisition de backlinks.
C’est intéressant, merci 😉
Pourrais-je faire une suggestion de traduction ? Je pense que pour la première étape, « les phrases-clés à portée de main » serait une meilleure traduction pour « striking distance » (expression anglaise qui utilise l’image d’un boxeur). Je dois avouer que le sous-titre actuel a créé pas mal de confusion chez moi.
Bonjour Frank, merci pour votre suggestion de traduction, on modifie ça 🙂
Bonne journée !