Ça y est ! Quelques jours après Microsoft, Google donne enfin l’opportunité de tester Bard, son IA conversationnelle. Une possibilité réservée pour le moment à quelques utilisateurs chanceux situés aux USA ou au Royaume-Uni.
Les 4 points à retenir :
- Bard est accessible aux USA et au Royaume-Uni aux utilisateurs inscrits sur liste d’attente
- Contrairement à Microsoft, l’IA de Google Bard est basée sur un LLM maison (LaMDA)
- Conscient des imperfections de son outil, Google anticipe les critiques
- Bard propose parfois plusieurs réponses, ou points de départ, pour une seule requête
Un test encore limité à certains territoires
Dans un article publié le 21 mars sur son blog officiel, Google a annoncé l’ouverture de l’accès à Bard, après une première phase de test à laquelle seuls quelques testeurs de confiance avaient été conviés. Désormais, il est donc possible de s’essayer à l’IA générative de Google… à condition de s’inscrire et de se situer aux USA ou au Royaume-Uni. La firme de Mountain View a d’ores et déjà annoncé le déploiement prochain de cet accès à d’autres territoires et d’autres langues.
Google anticipe déjà les critiques
Dans son annonce, Google présente Bard en ces termes : « Vous pouvez utiliser Bard pour augmenter votre productivité, accélérer vos idées et alimenter votre curiosité. Vous pourriez demander à Bard de vous prodiguer des conseils pour atteindre votre objectif de lire plus de livres cette année, d’expliquer la physique quantique en des termes simples ou de stimuler votre créativité en décrivant un article de blog. Nous avons beaucoup appris jusqu’à présent en testant Bard, et la prochaine étape critique pour l’améliorer est de recueillir des commentaires d’un grand nombre de personnes. »
Parfaitement conscient des erreurs et des approximations que peuvent être amenées à produire les IA conversationnelles, et certainement pour anticiper les critiques, Google insiste sur le côté expérimental de son outil et sur le fait que ce dernier aura besoin des feedbacks des utilisateurs en vue de l’améliorer.
Un système de réponses multiples
L’une des particularités les plus notables de Bard est qu’il affiche parfois plusieurs réponses (nommés « drafts » ou « brouillons » en français) pour une seule requête afin de permettre à l’utilisateur de choisir « le meilleur point de départ ». Une manière aussi de contourner les problèmes d’approximation ou les réponses trompeuses en laissant à l’utilisateur le soin de juger sur pièce. Autrement, selon les utilisateurs qui ont déjà pu s’y essayer, l’IA générative de Google semble peu ou prou au niveau de la concurrence, avec notamment la possibilité de générer des lignes de code.
Pour le moment, l’une des observations les plus récurrentes, outre les inévitables réponses surprenantes qu’il peut générer, est que Bard ne propose pas la même transparence que Bing à propos des sources utilisées. De plus, d’autres critiques portent sur l’utilisation éventuelle de données issues de Gmail… Un surprenant aveu que l’on doit à Bard lui-même, rapidement démenti par Google, qui précise que Bard « n’est pas entraîné sur des données Gmail. » Une erreur à laquelle il fallait s’attendre, sans doute…
Pour rappel, Bard repose sur une version allégée et optimisée de LaMDA, famille de modèles de langage développés par Google. Par ailleurs, Google Bard, dont le début du développement remonte à 2015, n’a pas vocation à se substituer à Google Search, comme l’a récemment indiqué Jack Krawczyk, directeur de produit chez Google : « Bard est une expérience autonome, extérieure à Search ».