Gary Illyes a expliqué lors d'un podcast le processus de classement des résultats de recherche et de création de la SERP à l'aide de « signaux magiques ». Un fonctionnement qui explique pourquoi des critères comme le temps de chargement des pages ou l'HTTPS ont un poids si faible...
Très intéressant podcast Search Off the record sur le thème "Web spam, Search Quality and more dans lequel Gary Illyes et John Mueller expliquent le processus utilisé pour mesurer la pertinence d'une page et mettre en place les résultats de recherche. Un process dans lequel des « signaux magiques » ont toute leur place…
Comment est-ce que cela fonctionne ? En voici les différentes étapes :
- Google réduit d'abord les pages susceptibles d'être classées pour une requête donnée à une liste restreinte d'environ 1 000 pages (même s'il n'y aura pas in fine obligatoirement et spécifiquement ce nombre de résultats). Cette liste est faite en ordre inverse pour arriver à la fin aux résultats les plus pertinents.
- Puis sont appliqués des « signaux magiques » pour les classer. L'algorithme est donc appliqué à cette « short list » pour départager les différents liens.
- Laissons Gary expliquer la suite : "Le classement est alors basé sur un nombre. En gros, pour chaque résultat, nous attribuons un numéro et nous calculons ce numéro en utilisant les signaux que nous avons collectés pendant l'indexation, plus les autres signaux. Et ensuite, ce que vous voyez dans les résultats est essentiellement un ordre inverse basé sur ces numéros que nous avons attribués." Il a ajouté : "Les signaux magiques ou les algorithmes magiques que nous utilisons comme RankBrain, multiplient ces chiffres que nous attribuons à chaque résultat par un nombre. Par exemple, s'ils veulent promouvoir un résultat parce qu'il a été déterminé que ce serait un meilleur résultat pour le biscuit au citron et à la noix de coco, alors disons qu'ils multiplieraient le score du résultat par 2. Ce qui signifie qu'il remonterait dans l'ensemble des résultats. (…) Et si nous voulions retirer un résultat de l'ensemble pour une raison quelconque, nous pourrions multiplier son score par 0."
- Il est très peu probable qu'une page ait le même score. Il ajoute que c'est là que le HTTPS, qui est un de ces « signaux magiques », donne un coup de pouce, mais c'est juste un briseur d'égalité, un "tie-breaker", et c'est "un tout petit coup de pouce." Les briseurs d'égalité ne réorganisent pas les résultats, sauf s'il y a une égalité, et seulement s'il y a une égalité, sinon ce n'est pas le cas.
On peut d'ailleurs ajouter qu'il en est de même avec les critères de "Page Exeprience", "Core Web Vitals" ou temps de chargement des pages (Google l'avait également expliqué il y a peu de cette façon) : ils servent avant tout à départager les quelques ex-aequo qui peuvent arriver dans ce classement des 1 000 premiers résultats. En clair et en termes de SEO, il ne servent à rien d'autre qu'à éventuellement gagner une place si 2 pages ont le même score de pertinence, ce qui est très rare. D'où le poids très faible de ces signaux.
Bien sûr, il serait très intéressant d'en savoir plus sur ces « signaux magiques » et leur fonctionnement, en dehors de l'HTTPS et du temps de chargement des pages. Mais pour cela, il faudra peut-être attendre d'autres podcasts. Ou pas... 😉
Voilà, vous en savez en tout cas un peu plus maintenant sur le fonctionnement du moteur de recherche. Plus d'infos dans le podcast d'environ 45 minutes :
Vidéo/Podcast "Search off the record" avec John Mueller et Gary Illyes. Source de l'image : YouTube.
Le simple fait d’avoir choisi les termes « signaux magiques » ou même « algorithmes magiques » (encore pire si on regarde la définition d’algo : absolument rien de magique) est une aberration. Vous ne pensez pas que c’est encore et toujours de l’écran de fumée pour impressionner les débutants ? Ensuite la lecture de l’article confirme ce que beaucoup pensaient tout bas depuis des années : l’arrivée du https n’est peut-être certes pas un ranking signal (si le site est un blog) mais le fait qu’il « départage » est bien un aveu. En effet, vu le nombre de pages indexées, statistiquement il y a énormément de pages qui proposent un score similaire non ?
C’était effectivement un podcast très intéressant. Mais on n’en apprendra pas davantage sur les « magic signals ». On sent que Gary est très réticent lorsqu’il aborde le sujet et comme le sujet du HTTPS est connu de tous, c’est pratique de le prendre en exemple car c’est sans risque.
J’ai compris que les « briseurs d’égalité » font partie des « signaux magiques », mais comme il existe plusieurs « briseurs d’égalité », il doit également exister une forme de hiérarchie. Je pense donc, qu’ils font partie intégrante du calcul du coefficient « magique » et qu’ensuite un éventuel départage se fait sur la base du « briseur d’égalité » le plus important (qui n’est peut-être pas toujours le même, suivant la thématique). Mais tout ça n’est que spéculation et théorie et ne nous avancera pas notre travail quotidien.
Mais c’est toujours intéressant de se poser des questions sur ce qui se passe en cuisine…
Intéressant