France Soir a porté plainte contre Google suite au déréférencement de son site sur Google News et à la fermeture de sa chaîne par Youtube, les géants américains accusant l'organisme de presse de propager des fake news. L'affaire, pour laquelle France Soir a été débouté sur la forme, sera rejugée en appel sur le fond...
On a appris récement que le titre France Soir avait été débouté au mois de mai par le tribunal de commerce de Paris de sa plainte contre Google et YouTube, selon le site Capital. En effet, le titre de presse avait attaqué les deux géants du Web en référé en estimant que son site avait injustement été désindexé de Google Actualités, et que sa chaîne YouTube avait été "censurée", réclamant alors 1,5 million d'euros de dommages et intérêts.
Le jugement a en fait été rendu sur la forme et non sur le fond, France Soir demandant une décision en urgence, ce que ne pouvait pas mettre en place le tribunal, du fait de désaccords entre les parties, mais également parce que "FranceSoir n’apportait pas d’éléments financiers permettant de démontrer l’existence d’un dommage imminent".
L'organisme de presse, par le biais de son avocat, a donc déclaré qu'il allait faire appel de la décision et continuer son combat, estimant qu'il y avait ici "abus de position dominante" de la part de l'entreprise américaine et de sa filiale.
La chaîne YouTube a été fermée au mois de mars, alors qu'elle donnait notamment la parole à de nombreuses personnes proches des milieux complotistes ou tout du moins très en vue dernièrement pour leurs opinions qu'on pourrait qualifier de "tranchées", comme Francis Lalanne, Didier Raoult, Luc Montagnier ou Jean-Marie Bigard. YouTube a estimé que les discours divulgués à ces occasions, notamment dans le domaine de la lutte contre le Covid, contenaient des "informations médicales incorrectes contredisant celles des autorités sanitaires locales ou de l'OMS". Google News, de son côté, a déréférencé le site en février dernier suite à la publication d'un article polémique, toujours au sujet du Covid.
D'une façon générale, il faudra donc attendre le jugement sur le fond, pour lequel aucune date ne semble encore avoir été décidée, pour en savoir plus sur cette affaire et savoir si l'arrêt de la chaîne YouTube et le déréférencement du site de France Soir sont légitimes ou pas…
Crieur de journaux. Source de l'image : DR
La censure continue… Bienvenue en CHINE
Le piège, pressenti par les plus lucides voici déjà plus de 10 ans, se referme : les gouvernements ont (sciemment ? délibérément ?) laissé à Google et consorts le monopole de la décision de vie ou de mort sur des sites, conférant à ces monstres numériques le soin de fixer les limites de la soi-disant liberté d’expression. Résultat ? Ce qui déplaît à ces monstres est désormais systématiquement étouffé, ostracisé, lapidé. Si vous ne servez par ce qu’il faut bien convenir d’appeler leur idéologie, vous êtes torpillé. Ou comment des entités privées ont tout pouvoir…
Retour à la case départ : là où, voici 25 ans, Internet présentait l’admirable particularité de donner enfin la possibilité à la liberté de la presse de prendre enfin toute sa dimension en damant le pion à des organes médiatiques dominants, voici que ceux-ci ont repris la main.
Quelle belle époque…
Je comprends qu’on puisse dire ce que vous dites, mais personnellement je trouve ça plutôt bien de sonner la fin de la récré aux « médias » qui donnent de la visibilité à des gens dont la parole peut être dangereuse. La liberté d’expression c’est joli mais lorsque ça met en danger la santé publique (comme ici), l’ordre public ou d’autres choses, non, il faut mettre des limites.
Tout le monde sait que France Soir est devenu un vrai torchon et ils n’ont que ce qu’ils méritent.
Quelle est la légitimité de Google à trancher la question de ce qui est de nature à mettre en danger la santé publique ?
Aucune. Absolument aucune.
Or c’est précisément le débat et la confrontation d’idées qui offre aux peuples de pouvoir trancher en toute connaissance de cause. Là ? Un seul son de cloche est autorisé.
Il y a donc la doxa Google, le reste étant qualifié unilatéralement de dangereux et de complotiste.
Démocratie ? De papier…