Après Larry Page et Serguei Brin qui avaient démissionné de leur poste fin 2019, on a appris récemment qu'Éric Schmidt, le troisième compère venu pour propulser Google puis Alphabet au sommet du Web, avait discrètement quitté en février ses dernières fonctions (essentiellement honorifiques) au sein du groupe...
Cela faisait un moment qu'on n'entendait plus parler d'Éric Schmidt, l'ancien CEO de Google, que Serguei Brin et Larry Page avaient fait venir en 2001 pour prendre les rênes de Google, un bateau dont il avait été le capitaine jusqu'en 2011 (Larry Page avait repris sa place par la suite) en le faisant passer de "start-up prometteuse" au statut de "géant de l'internet".
En 2008, on avait appris que les trois compères avaient signé un pacte informel pour rester ensemble à la tête de Google pendant "au moins 20 ans". Cette promesse aurait été faite un mois avant l'IPO, introduction en bourse de la société, en août 2004. Le trio aurait donc dû rester groupé jusqu'en 2024…
Mais finalement non. Peut-être poussé par l'annonce de Brin et Page qui ont démissionné de leur poste fin 2019, on a appris récemment qu'Éric Schmidt avait à son tour quitté en février dernier son titre de "conseiller technique" pour Alphabet, un poste qu'il occupait depuis 3 ans pour un salaire de… un dollar par an. Il n'avait en fait depuis plusieurs années plus de poste réellement opérationnel au sein du géant numérique.
Alors, bien sûr, ce départ ne changera rien au quotidien de Google et d'Alphabet, mais le symbole est cependant fort : Après Serguei Brin et Larry Page, c'est la troisième roue du triporteur qui s'en va vers d'autres horizons, laissant une nouvelle équipe, dirigée par Sundar Pichai à la tête du bateau.
Le "règne" d'Éric Schmidt a bien sûr été marqué par l'incroyable réussite de la croissance de l'entreprise, mais également par des cailloux dans sa chaussure, comme ses relations avec le Defense Innovation Board et d'une façon générale ses relations avec le Pentagone (il semblerait d'ailleurs qu'il soit promis à la présidence prochaine d'une commission chargée de revoir l'infrastructure technologique de l'état américain, suite à la pandémie de Covid-19), et par quelques échecs comme sur le social, ce qu'il avait d'ailleurs reconnu de lui-même (ceci dit, Larry Page n'avait pas fait mieux par la suite à ce niveau).
Éric Schmidt, désormais ex-Google et Alphabet. Source : Cnet