Le concept de cocon sémantique, conçu et marketé par Laurent Bourrelly, connait aujourd'hui de multiples ramifications et versions, souvent très différentes les unes des autres et qui s'éloignent parfois de l'idée initiale de son créateur. Bref, on voit un peu de tout dans ce domaine et, dans un récent webinar, je me suis posé la question du potentiel côté « Black Hat » de cette pratique. Cet article a donc pour but d'expliciter de façon plus précise ma vision à ce niveau...
Le terme "cocon sémantique" est indissociable du nom de Laurent Bourrelly. Logique, puisque c'est lui qui a initié le concept, il y a quelques années de cela. Depuis la naissance de cette technique, Laurent propose, dans ses formations, une méthodologie de mise en place de cocons sur un site web, afin de booster certaines pages en SEO. Jusque là, rien à dire de spécial 🙂 Mais, petit à petit, les choses sont un peu parties dans tous les sens, selon moi :
- Certains (entreprises/référenceurs) ont suivi la formation "officielle", se tiennent à jour et prônent un cocon fidèle à la théorie de son concepteur.
- D'autres ont également suivi initialement la formation mais ont fait évoluer le concept dans d'autres voies, certes proches du chemin de départ, mais pas totalement identiques. Ils appliquent parfois leurs propres idées, comme une surcouche sur le concept originel. Pourquoi pas, après tout ?
- L'automatisation de certaines tâches a également été proposée par plusieurs entreprises et outils.
- D'autres n'ont pas suivi la formation mais proposent quand même des prestations autour du concept, en étant plus ou moins fidèles à l'idée de départ.
- Et puis on voit également certaines prestations pour lesquelles on se demande encore en quoi le terme de "cocon sémantique" est approprié et utilisé, car cela n'a, disons-le, strictement rien à voir... ??
Bref, on voit de tout, et comme le concept évolue régulièrement et que Laurent Bourrelly ne communique plus vraiment sur ces évolutions en dehors de ses formations, il est parfois très difficile de savoir où on en est réellement. Vu de l'extérieur, il faut bien dire que c'est un peu la bouteille à l'encre avec toutes ces entreprises qui disent "faire du cocon", mais qui mettent dans cette "boîte" des prestations qui n'ont souvent rien à voir les unes avec les autres. Qui dit la vérité ? Qui intoxique ? Qui vend du vent ? Qui est sérieux ? Avouons-le, il n'est pas toujours facile de séparer le bon grain de l'ivraie…
De mon côté, je n'ai pas de problème majeur à ce niveau (et je ne propose pas de prestations autour du cocon sémantique). Je n'ai globalement rien contre la notion de cocon, dont j'ai expliqué les bases dans plusieurs vidéos sur Abondance. La question que je me suis posée de plus en plus, au fil du temps, était plutôt le côté potentiellement "black hat" de la façon dont les cocons actuels étaient souvent réalisés, d'où mon intervention (courte) lors du webinar SEO Square à ce sujet. Et cela me donne l'occasion de m'expliquer plus en détails aujourd'hui à ce sujet… Voici donc ce qu'il en est…
À Cocon, Cocon et Demi...
Il y a quelques semaines, j'ai donc posé une question sur Twitter et LinkedIn au sujet du cocon sémantique. Dans le cadre de ma veille habituelle, je cherchais quelques exemples de cocons déjà mis en ligne, pour me faire une idée de ce qu'on pouvait trouver sur le Web dans le domaine. Et les réponses (peu nombreuses) m'ont assez étonné, je dois bien le dire :
- Quasiment aucune URL fournie de façon publique.
- Plusieurs adresses envoyées en message privé, en me spécifiant bien de ne pas les divulguer.
Pour l'anecdote, on m'a même envoyé des URL de soi-disant cocons qui, en prenant par la suite contact avec l'éditeur du site en question (que je connaissais par ailleurs), se sont avérés être aux antipodes du concept. Voici la réponse de l'un d'entre eux : "euh, non, on n'a jamais fait de cocon sémantique sur ce site et à cette adresse. Pourquoi tu me dis ça ??" Comme quoi, il est parfois complexe de s'y reconnaître… :)))
Tout d'abord, un grand merci aux personnes qui ont répondu à ma question sur les réseaux sociaux à cette époque. Ils n'étaient pas obligés de le faire et, parmi les liens envoyés, j'ai vu des choses très intéressantes et très bien faites qui ont véritablement éclairé ma lanterne.
Ceci dit, j'étais étonné des réponses apportées (ou des non-réponses) sous la forme "discrétion absolue". C'était assez surprenant, comme si toutes ces prestations étaient un peu taboues… Qu'y avait-il à cacher ? Cela a suscité ma demande, d'ailleurs, à Christian Méline pour un article sur le site Réacteur ayant pour titre "Le cocon sémantique existe-t-il vraiment ?" en mars dernier (article dont la seconde partie a été publiée cette semaine).
J'ai donc creusé le sujet et je me suis aperçu que, dans une majorité de cas, les cocons sémantiques que j'identifiais sur la Toile au quotidien étaient certes souvent assez bien réalisés techniquement, mais étaient également quasi illisibles par un internaute humain : qualité du rédactionnel très variable (de très mauvais à plutôt bon), volume de texte trop ou pas assez important, absence de header-footer-menu de navigation et surtout quasiment aucune mise en pages, etc. Attention : tout ce que j'ai trouvé n'était pas réalisé ainsi ! J'ai même vu des choses assez sympas. Mais quand même, dans de nombreux cas, ça n'incitait pas à lire, loin de là… Sur le fond et sur la forme.
Dans mon esprit, cela voulait donc dire que tout ce contenu et son architecture avaient été réalisés avant tout pour Google, pour se positionner sur certaines requêtes, et pas pour l'internaute (en même temps, il ne faut pas être naïf, mais avoir des objectifs SEO élevés empêche-t-il de faire beau, intéressant et lisible ?). Et c'est donc pour moi la définition même du Black Hat…
Ebony or Ivory ?...
Entendons-nous bien, je ne juge pas le fait que le travail réalisé était "bon" ou "mauvais", et que l'objectif visé (ranker sur certaines requêtes) n'était pas rempli, mais bien qu'en général, ce que je voyais me semblait avant tout conçu pour les moteurs de recherche en priorité et moins (pas ?) pour l'internaute. Pourtant, l'idée du SEO tel que je le conçois et de privilégier l'internaute, tout en appliquant des règles, voire des contraintes pour tenir compte des critères de pertinence des moteurs. Ce n'est pas le concept du cocon lui-même qui est "en cause" ici, mais bien son application. D'ailleurs, on pourrait certainement faire, avec la technique du cocon sémantique, du Black Hat de goret (concept de "cochon sémantique" ?) tout comme du travail remarquable de qualité. J'en suis persuadé. Avec un marteau, vous pouvez planter un clou dans une planche ou dans la tête de votre voisin (vous savez, celui qui profite du confinement pour apprendre le violon en partant de zéro…). Ce sera toujours le même outil, mais pas la même utilisation qui en sera faite…
Alors, pourquoi la majorité des cocons que je vois naviguent-ils dans les eaux du moyen, voire parfois du médiocre au niveau de la forme ? Pourquoi ne pas rajouter une couche d'UX à un cocon, afin qu'il soit agréable à lire ? Ces questions-là n'ont pas de réponse à mes yeux (ou mes oreilles) à l'heure actuelle, d'où le fait que j'assimile bien souvent les pratiques (et non pas le concept initial) actuelles à du Black Hat. C'est en tout cas ma vision.
Attention : je ne dis pas que j'ai raison à 100%. Et je répète ici que j'ai vu des choses vraiment sympas dans le domaine (et donc tout à fait "white hat"). Mais c'est loin d'être la majorité. Très loin ! Encore une fois, ce n'est pas la technique qui justifie le côté "white" ou "black" d'un cocon, mais la façon dont on l'applique. En ce sens, la question du titre de l'article que vous êtes en train de lire ("Le Cocon Sémantique est-il Black Hat ?") n'a pas de sens. Il faudrait plutôt le tourner ainsi : "Peut-on faire du Black Hat avec le Cocon Sémantique ?" Et pour moi, la réponse est clairement "Oui". Tout comme on peut donner une réponse identique à la question inverse : "Peut-on faire du White Hat avec le Cocon Sémantique ?". Tout dépendra de la façon dont on "met en musique" le concept de base… Choisis ton camp, camarade ! Mais, pour moi, sur ce que j'ai vu jusqu'à aujourd'hui, c'est plutôt le côté obscur de la force qui semble prédominer… Est-ce réellement bon pour l'avenir de cette technique et du concept de cocon sémantique en général ? On peut se poser la question…
Ceci dit, bien évidemment, je n'ai pas tout vu, loin de là. Aussi, si vous avez des exemples de cocons sémantiques "100% User friendly", qui allient les différents piliers du "contenu de qualité" (optimisation technique et de type "cocon", excellente qualité du contenu et ergonomie agréable à la lecture), n'hésitez pas à les proposer en commentaires de cet article. J'adorerais que vous me fassiez mentir. Je serais ravi que vous retourniez à 180° ma vision de ce que sont une majorité de cocons aujourd'hui. Je compte sur vous. Merci pour vos témoignages !
PS : aucun cocon n'a été maltraité lors de la rédaction de cet article.
Le cocon sémantique par Laurent Bourrelly. Source : Vimeo
Émerger = sortir d’un milieu liquide et apparaître à la surface (préfixe ex-, hors de). Immerger = plonger dans un liquide (préfixe in-, dans). Submerger = recouvrir entièrement d’eau, faire disparaître sous l’eau (préfixe sub-, sous).
Bonjour Olivier,
Merci pour cette analyse. Je suis tout à fait d’accord avec l’idée que le SEO doit avant tout privilégier l’internaute. Je ne suis pas un fin connaisseur de tous ces concepts mais cela semble assez ésotérique. Je préfère les dictons populaires et celui qui me vient à l’esprit à ce sujet est: il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs…
Pour moi, un cocon black hat se résume à un manque de budget, de ressource, de temps ou d’expertise sur les sujets. Beaucoup font appel à des rédacteurs lambda et pas chers. Ils transmettent des briefs (ou pas) souvent très incomplets. Et voilà le résultats. Après certains cocons, malgré la qualité assez moyenne, remontent très très bien. Je veux parler de contenus repompés et réécrits suite à une simple recherche sur Google. Et c’est là que l’expertise manque mais cela suffit pour se positionner. Après l’objectif du cocon n’est pas que de se positionner. Il faut aussi convertir au maximum, alors il vaut mieux travailler aussi sa qualité et son UX. Et dans ce cas faire du white hat mais cela peut coûter et prendre du temps ! Et bien sûr, si personne ne veut partager, c’est pour éviter que la concurrence reproduise la même chose en mieux. Cependant, c’est absurde car la concurrence va forcément tomber dessus en faisant un audit concurrentiel si vous vous positionnement au dessus dans les SERP !
Sans dénigrert aucune méthode que ce soit, nous développons une approche white, plus blanc que blanc même : les cocons sont d’autant plus efficaces qu’ils sont totalement alignés sur les besoins des utilisateurs.
Nus avons développé une approche de construction des cocons à partir d’un « arbre de l’intention », c’est-à-dire une hiérarchisation de toutes les questions, sous-questions, etc … que se posent les personas cibles des dispositifs. A chaque branche de l’arbre une question. A chaque question, selon la profondeur du dispositif, un paragraphe, une page, un chapitre (= un cluster de pages avec une page sommaire). Pour chaque question un balisage FAQ schema.org, et donc un ensemble de pages directement optimisé pour répondre aux questions des internautes, du type « answer the public », celles qui drainent de plus en plus de requêtes de longue traîne.
Bref, comme toujours, la ligne claire du SEO, c’est « marketing first » : connaître de façon fine les besoins de ses cibles, et y répondre.
Pour revenir à ne considération plus tactique, bien évidemment nous maillons verticalement les liens questions / sous questions et favorisons ainsi un doux glissement du Page Rank thématique.
Des exemples ?
OK on t’envoie ça en MP
Bonjour Olivier, bonjour à tous.
Sujet très intéressant comme toujours et commentaires à l’avenant.
Cela montre que ça travaille du chapeau (hat) chez les affidés du SEO, quelque soit la couleur de leur chapeau 😉 C’est un signe
de vitalité de la discipline (le SEO n’est pas mort) et le fait de réinterroger tout ça et de le mettre en débat (grâce à Olivier) est à mon sens plutôt signe de maturité et un très bon moyen de la faire évoluer.
Du coup, si l’on joue la transparence et dans un but pédagogique, peut-on avoir des exemples concrets d’URL « publics » de cocons ?
Merci et bonne journée à tous !
Je l’espère. Sinon, la seconde partie de l’article de Christian Méline sur Réacteur (https://www.reacteur.com/2020/04/le-cocon-semantique-existe-t-il-vraiment-2eme-partie.html) en « désosse » un (disponible en ligne) de façon très précise…
Je peux dire un mot à ce sujet également. Suivant la formation de Laurent de groupe global + Coaching direct avec lui autour du sujet du cocon. Cette terminologie ne s’arrête pas à faire un cocon.
Et bon nombre de soit disant SEO qui traîne sur la toile (a passer des heures sur twitter ça ils savent faire..) , tout frais sortie d’école ou des vendeurs de rêves, que l’on doit reprendre derrière, car ils ont vendu du « cocon » , c’est difficile à faire passer le message après coup.
Laurent ne se glorifie pas le « cocon », il le dit lui-même, « je ne fais qu’appliquer l’existant en y ajoutant mon expertise et à vous de l’améliorer ».
Mais en revanche, des bricoleurs du dimanche qui se disent seo (et on sort même du cadre d’un simple seo à ce jour mais passons) et qui plaquent des factures monstrueuses (voir limite de la logique), qu’après le client vient ramper vers nous, ça me désole mais, pitié, arrêtez le massacre, cela casse les vrais prestations, recyclez-vous dans un métier qui est le votre et laisser la place à de vrais pros…
Le cocon est une notion bien plus large que de faire un simple site bien juteux avec des thématiques cohérentes interne. Il y a d’autres notions qui font que votre « cocon » devienne leader sur son marché et ça, malheureusement, il y a du taff beaucoup de taff.
Les notions de sémantique ne sont pas nouvelles et elle datent du début d’internet, alors arrêtons de dire n’importe quoi svp (edit)
Pour avoir suivi la formation de Laurent Bourrelly, on est aux antipodes du black hat avec sa technique. Il faut vraiment suivre sa formation pour comprendre car techniquement, tout le monde peut le faire mais ça ne suffit pas. Il faut faire un gros travail sur lequel nous accompagne personnellement Laurent. Il faut bosser et beaucoup !
Je ne m’exprimerais pas sur la technique, juste sur un point : la confidentialité en matière de SEO me paraît primordiale. C’est ma première exigence avec les prestataires avec lesquels je travaille.
J’aime bien Searchbrothers par exemple, dès la homepage de leur site, ils annoncent la couleur : « nous ne parlons jamais de nos clients. Ca me parait logique.
J’avoue ne pas comprendre pourquoi mêler le terme « Black Hat » et cocon. Cela laisse entendre qu’une majorité de cocons est Black Hat ou pire, que la méthode est Black Hat !
J’ai suivi la formation de Laurent (3 formations en fait !), depuis 2012 et j’ai déployé plus de 110 cocons en 3 ans pour mes clients, presque 5 millions de mots écrits « à la main », par des rédacteurs formés au cocon.
Je t ‘ai donc donné plusieurs exemples, et il faut savoir que :
– 1 – Le design du site relève du client.
Ce n’est pas au concepteur du cocon de lui imposer. On lui conseille de faire les choses bien, mais c’est lui qui décide.
On constate au final qu’une partie des cocons est bien présentée, une autre non.
Pour résoudre ce potentiel souci d’UX / conversion, je fais intervenir un expert en Neurosciences, mais ça a forcément un coût, que la plupart des clients refusent !
Cela n’empêche pas les cocons « pas beaux » de faire leur taff : amener des visiteurs + booster les pages d’atterrissages concernées. Je t’ai montré des courbes, les résultats sont là, beau ou pas beau.
– 2 – Ce sont les clients qui ne veulent pas que l’on donne les url de leurs cocons, tout simplement pour ne pas donner des idées à la concurrence. La discrétion vient de là, pas d’une quelconque honte de quoi que ce soit. En tous cas, pour ce qui me concerne.
Encore une fois, une technique qui consiste à déposer du contenu 100% original, répondant aux questions des internautes, avec des pages optimisées sémantiquement et techniquement NE PEUT PAS être associée au Black Hat, c’est 100% le contraire.
Après, que certains fassent n’importe quoi … très bien, évidemment qu’il y a des brebis galeuses, comme partout.
De plus, déposer du contenu de qualité est un bon « pretexte » pour obtenir des liens (achetés ou pas).
Par contre, le netlinking acheté, lui, est 100% BH, puisque interdit par Google.
Sans compter le fait que les liens peuvent « disparaître » pour cause de site revendu, fermé, etc.
Au final, le contenu est le vecteur le plus qualitatif, autorisé, indispensable et pérenne pour booster un site.
Que ce contenu soit sous forme d’un « cocon parfait » ou pas, finalement, ce n’est pas si important. Il en faut, et du bon !
J’admet volontiers avoir créé un monstre qui est parti dans des directions inattendues.
Le souci avec les exemples est qu’il manque le contexte. Je peux te prendre sur Skype et te montrer, mais pas filer une URL. Ma Nouvelle formation en mode atelier accompagne pas à pas un groupe, tout en intégrant un retour personnalisé à chaque étape pour chaque élève. Cela permet d’ajuster le système aux contraintes techniques et priorités marketing, qui vont plus ou moins éloigner le projet de la vision idéale. Mon autre problème avec les exemples, au sein de l’atelier, est que je retrouve un ersatz de l’exemple, plutôt que comprendre le concept et se l’approprier. Comme à dit Picasso : les bons artistes copient, alors que les grands artistes volent. J’encourage à me voler, à s’approprier ma vision. Vraiment le mieux est qu’on se cale un call et je te montre où j’en suis aujourd’hui. Je te garantis qu’on est loin de la dernière fois qu’on a échangé sur le sujet.
On peut aussi faire du blackhat avec une page html, est-ce que ca vaut la peine de débattre si les pages html sont blackhat ou whitehat ?
Amicalement
Est-ce que cet exemple fonctionnerait ?
Tout dépend de la définition de « cocon » (en tout cas c’est le terme utilisé par leur resp SEO), au moins en tant que topic cluster :
https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/sarl/definition-sarl/
Bonjour,
Cette histoire de cocon sémantique, me fait fortement penser au concept lancé il y a plus de 15ans par Luc Jovart (UCatchIt), ou le principe consistait à créer un espace éditorial distinct du site principal (ce qu’on appelle cocon aujourd’hui) basé sur un template de page identique à au design du site principal. Son outil générait (je ne sais pas s’il est toujours maintenu) les pages, avec des liens internes au cocon / des liens vers le site principal, sur la base de contenus intégrés dans un cms maison. Il suffisait ensuite d’assurer quelques « points d’entrée » sur le site principale pour que les moteurs puissent trouver cet espace. Bref, la définition actuelle du cocon… rien de neuf sous le soleil…
Le principe de la page pilier (une page principale et une dizaine de pages autour) me semble plus tourné vers l’internaute. Étant un dérivé du cocon sémantique, il est plus facile à mettre en place et plus naturel. Accompagné d’une dose d’UX, la lecture peut être très agréable. Peut-être faudrait-il se tourner davantage vers ce concept afin d’éviter de flirter avec le Black Hat ?
En tout cas, le sujet est passionnant !
Bonjour Olivier,
Merci pour ton article, je partage le même avis que toi.
Le concept de cocon est passionnant et le coté « logique » de celui-ci est très intéressant (même s’il reste encore quelques règles que je ne comprends pas forcement, comme la hiérarchie dans les URL absente, etc), mais lors de mes recherches ou de ma veille, j’ai rencontré plusieurs difficultés à en comprendre les principes par l’exemple. Les règles sont simplement différentes. Il y a vraiment de tout.
Après la lecture des articles de Laurent Bourelly, du blog de Christian Méline, de Sylvain Peyronnet (et même de tes vidéos) c’est encore devenu un peu plus clair (surtout avec les derniers articles « Réacteur » de mister Méline). Pour moi ce n’est pas identique au concept de base que j’ai pu lire par le passé, mais ça fait parfaitement sens.
Pour le coté exemple, et bien c’est pareil, difficile de voir quelque chose proche du naturel, mais je pense que c’est quelque chose qui tourne plus du coté du SEO en général. Réaliser une page bien marketé avec un UX sympa, c’est rare. Généralement ça ressemble plus aux pages des gagnants de concours SEO et c’est bien dommage.
Dans tous les cas, ça reste un concept à suivre !
Je constate la même chose. Des articles mal écrit qui sont fait uniquement pour créer du maillage interne sur le site et faire remonter des pages importantes. Après tout, un lien est un lien, même interne au site.
De mon côté, je pense qu’il existe aussi des « cocons sémantiques naturels » sur des sites qui ont une thématique limitée. Tous les textes et pages créés tournent autour du même sujet avec quelques variations. C’est sans doute en partie ce qui a permis l’essor des blogs spécialisés il y a quelques années.
Bref, le débat est loin d’être clos.
Désolé, mais ce que j’appelle du Google Text n’a rien à voir avec le Cocon Semantique. C’est un mal récurent global des stratégies SEO par des gens qui n’ont rien compris. J’ai fait un Periscope hier qui donne mon avis sur le sujet. Le contenu est le laissé pour compte, alors que ça devrait être le focus principal. A la place, les budgets partent en audits techniques inutiles et achat de liens à prix d’or. Le Cocon Semantique n’est pas responsable de la nullité des SEO quand même ? Pas ma faute si des SEO font le 1/4 de la moitié de n’importe quoi et que ça marche quand même ? On est dans un nivellement par le bas où il suffit d’être moins nuls que les nuls qui sont devant sur la SERP Google.
100% d’accord.
Content is King, à condition de bien le faire, évidemment.
On peut d’ailleurs parfaitement faire de l’excellent spin. Tout est une question de reflexion / conception, de travail, de rigueur et professionnalisme, de travail de validation, etc.
Je n’ai jamais trop pratiqué le spin, mais la génération automatique de contenu peut être de qualité largement supérieure à la rédaction humaine.
Le contenu est le parent pauvre du triptyque SEO et le Cocon Sémantique n’a rien à voir avec cette tendance. J’espérais que la vision d’Olivier soit un peu plus honnête sur ce point.
Le spin tel que mon équipe le pratique n’a pas grand chose à voir avec de la génération de contenu.
Tout est fait à la main. Auun outil n’est utilisé pour réaliser le MasterSpin, qui souvent, prend des centaines de pages Word, sans saut de ligne. Il faut donc des semaines de travail intense, par des rédacteurs web formés au SEO.
Seul le tirage est fait par un algorithme, afin d’obtenir les pages les plus éloignées au niveau de la simiarité, le tout vérifié par QualiSpin, un algorithme indépendant.
Bref, c’est une galère, et comme tu le dis, tout contenu mal fait peut-être pénalisé, que ce soit fait à la main ou non n’est pas le critère, seul la qualité du résultat compte.
Je suis d’accord avec vous Laurent et merci pour cette réponse : le type de sites mal conçus que je mentionne ne reflète pas du tout ce qu’est un vrai cocon sémantique.
Par contre, je ne pense pas non plus avoir sous-entendu que ces SEO sont nuls ou que le cocon sémantique est responsable de leur nullité.
Nicolas, c’est mon commentaire, donc cela vient de moi.
Je confirme la vaste majorité des SEO sont d’une médiocrité affligeante.
Si tu veux vraiment connaître le fond de ma pensée, il faut regarder mon dernier Periscope sur « vous n’avez rien compris au SEO ». Il y en a beaucoup qui sont obligés de se reconnaître dans ce que j’ai dit.
Pour moi, le but du cocon sémantique est d’attirer le maximum de clients potentiels ET, de les amener à agir comme on le souhaite.
A quoi est-ce que cela servirai d’écrire de la bouillie ? Le client pourrait bien être attirer, mais il ne mènerait alors pas l’action souhaitée.
Au sein de ma formation, je mets l’accent sur « faire une plage croustillante pour Google ET intéressante pour le visiteur ».
Seulement, le contrôle qualité au niveau de l’intérêt pour l’humain n’est pas MA responsabilité.
Si les gens ne veulent pas élever le niveau, mon influence est limitée. Ce n’est pas mon site ni mon business.
D’ailleurs, j’ai parlé en toute franchise de la vraie vision Black Hat SEO du Cocon Sémantique. Ce que décrit Olivier n’est que du mauvais SEO, rien à voir avec du vrai BH.
Tout le monde ne le comprends pas malheureusement. Je m’apprête à retravailller un cocon qui n’est qu’un infâme amoncellement de textes pour les moteurs de recherche. Techniquement, il est très bien, mais d’un point de vue lisibilité et intérêt pour le lecteur, ce n’est pas bon du tout. Le client est désespéré. Son site se positionne sur pas mal de requêtes intéressantes pour son activité, mais les textes ne sont pas engageants. Il obtient du trafic, mais niveau conversion, c’est la cata. Comme le disent Olivier et Laurent, rien ne nous empêche d’ajouter une touche d’UX writing dans les cocons.
Non seulement rien ne nous empêche, mais c’est pour moi essentiel, car à quoi ça sert de faire venir sans fidéliser ?