Le site du Wall Street Journal a dernièrement publié un article incendiaire sur les pratiques du moteur de recherche Google, accusé de manipuler ses algorithmes au profit de ses partenaires et annonceurs. En réponse, le site Search Engine Land a démonté tous les arguments exposés, accusant le WSJ de complotisme...
Tout est parti d'un article du Wall Street Journal publié le 15 novembre dernier et intitulé How Google Interferes With Its Search Algorithms and Changes Your Results (Comment Google interfère avec ses algorithmes de recherche et modifie vos résultats). Dans cet article (uniquement disponible aux abonnés payants), le WSJ explique que le moteur de recherche utilise des listes noires, des réglages d'algorithmes et une armée d'entrepreneurs pour façonner ce que vous voyez, avec un objectif principal : répondre aux intérêts de ses principaux partenaires et annonceurs.
C'est le système de suggestion de recherche (autocomplétion) qui semble notamment montré du doigt par l'article, Google l'ayant « aseptisé » et policé afin d'éviter les sujets sensibles comme l'avortement, l'immigration, la politique et bien d'autres. L'article semble également parler des Quality Raters comme des « sous-traitants chargés de vérifier régulièrement la "qualité de ses résultats de recherche" ». C'est effectivement exactement ce qu'ils sont et font parfaitement bien leur travail, essentiel à la bonne marche du moteur.
Le site Search Engine Land dénonce une tentative de complotisme
Le site Search Engine Land a de son côté publié un article intéressant à ce sujet, démontant point par point les arguments du WSJ. Le site SEL accusant ainsi le WSJ de conspirationnisme de bas étage. Il faut bien dire qu'à la lecture de cet article de Barry Schwartz, les accusations du quotidien américain ne tiennent pas la route une seule seconde. La conclusion de Barry est alors la suivante : « En fin de compte, le rapport du WSJ est un article embarrassant de "journalisme", et une occasion manquée qui accuse injustement Google Search et la communauté SEO. » On ne peut être plus clair…
Google, de son côté, a démenti en bloc toute tentative de manipulation sur le site Business Insider : « Nous faisons aujourd'hui ce que nous avons toujours fait : fournir des résultats pertinents à partir des sources disponibles les plus fiables ».
Alors, à qui profite le crime ? A une époque où les enjeux autour du « search » sont de plus en plus forts, à quelques encablures de l'élection présidentielle aux Etats-Unis et à un moment où de multiples actions en justice sont en cours contre le géant de Mountain View, l'article du Wall Street Journal est-il avant tout une tentative de déstabilisation du géant de l'Internet basée sur des arguments aux pieds d'argile ?
Nous vous laissons lire ces différents articles et vous faire votre propre opinion…
Peut-être, ce qu’il faut avant tout retenir de l’article très fouillé et détaillé du WSJ est de prouver, par moult exemples de recherche biaisés et par les réponses molles de Google aux accusations, que le business de Google est le marketing et non la recherche d’information. C’est l’outil le plus puissant de marketing jamais conçu. Qui voudrait perdre les gains faramineux qu’il offre, 116.3 milliards de US$ en 2018? Au diable l’objectivité.
Le principe philosophique de départ des fondateurs, celui d’organiser l’information du monde, s’est perverti, et est devenu celui d’organiser l’information de ceux qui payent. Les ingénieurs et académiciens un peu fous du début ont disparu derrière les $.
Ce qui fait peur est que Google, grâce à ses moyens pharaoniques, est en train de construire la pensée unique, avec tous les dangers que cela induit. Pensée unique, fin de l’esprit critique, dictacture … Et les concurrents sont loin derrière. Avons-nous des alternatives? Etant dans le business de la recherche d’informations depuis plus de 30 ans, et même si j’utilise d’autres SEs, Google reste « malheureusement » mon outil de recherche par défaut.
Par manque de réels compétiteurs, Google fait ce qu’il veut. Il faut reconnaitre qu’il n’y a jamais eu d’outil intellectuel avec un tel rayonnement de toute l’histoire de l’humanité, on Google jusqu’au fin fond de la brousse. Ce qui donne presque le vertige. Et les statistiques montrent que de plus en plus de Googleurs s’arrêtent aux Featured Snippets et au Knowledge Panel, les réponses offertes par Google à la question du Googleur, et ne cliquent plus sur les liens en dessous. Pensée unique, on s’en approche dangereusement,.
La question que nous devons nous poser est de savoir comment renverser la vapeur. Est-ce possible? Est-ce trop tard? L’article du WSJ a l’avantage de faire prendre conscience que Google n’est plus le gentil outil intellectuel qui nous permet de connaitre le monde dans toute sa complexité et riche variété, mais une machine qui nous formate et qui fait plein de sous avec.
On a tous fait l’expérience des sites de e-commerce qui arrivent en premier dans les résultats. Il serait très étonnant que les sites dont le contenu est le plus pertinent arrivent devant les sites optimisant leurs SEO pour des raisons économiques. Exception faite de Wikipedia mondialement connue et très visité. Ça reste une exception.
A mon avis, comme je suis abonné au plus grand journal conservateur au monde – The Wall Street Journal (WSJ) – j’ai bien sûr lu le très long article en entier ou presque. Avant de critiquer, il faudrait donc lire l’article en anglais. Car je suis quand même d’accord sur le fond de l’article pour posséder le site Creapharma.ch (www.creapharma.ch) qui a connu des hauts (à presque 1 million de visiteurs par mois) à des bas (presque 60’000 par mois) et je suis presque sûr que l’algorithme de Google est « manipulé » par des humains surtout sur les grands mots-clés, ex. « remède de grand-mère » dans mon cas.
Ce que vous devriez plus faire est de suivre site par site sur le site Similaraweb.com, regardez ce site brésilien Remedio-caseiro-com https://www.similarweb.com/website/remedio-caseiro.com sur la santé qui était à plus de 3 millions de visiteurs par mois et s’est écroulé (probablement partie en faillite) à 80’000 ou moins, on voit bien sur Similarweb. C’est impossible qu’un algorithme ait pu faire cela, derrière un humain a dans ce cas estimé que ce site n’était pas fiable, car il parle trop de plantes médicinales et remèdes de grand-mère sans citer d’études (ok, mais il faudrait donc plus communiquer à ce sujet).
Conclusion : il ne faut pas être naïf, Google (Alphabet) fait plus de 120 milliards de dollars par année de CA, en hausse constante et c’est quand même une « black box » cet algorithme ou en bonne partie. Je trouve louable le travail du WSJ, même propriétaire que Fox News, même si bien sûr il y a forcément derrière de l’influence politique qui se joue (progressisme vs. conservatisme). On ne peut pas continuer comme cela avec Alphabet qui arrive un jour à quoi 300 milliards de USD de CA, Facebook à 200 M et tout le reste d’écroule et vite dans la pauvreté ?
Je vous trouve peu critique avec Google.
Animant une veille littéraire, je regarde les résultats de Google avec attention tous les jours.
Mon domaine, c’est le livre et je me pose bien des questions.
Pour le Goncourt, qu’est-ce qui justifie ce résultat https://urlz.fr/b83A ?
Fnac en 1, Amazon en 3 et 4 ?
Decitre en 5
Quelle est la pertinence de ces infos ? Elles sont nulles.
On se croit revenu au temps d’Altvista.
Pourquoi ces liens sont-ils nuls ??
En quoi Amazon, Decitre et la Fnac apportent-ils des infos sur ce roman ?
Même Babelio n’arrive pas premier. La notice de l’éditeur n’est pas référencée sur la première page.
Il y a tant d’info ailleurs.
C’est tout pour le commerce.
Google n’est pas neutre.
Je ne suis pas sûr que la page de l’éditeur propose plus d’infos : http://www.editionsdelolivier.fr/catalogue/9782823615166-tous-les-hommes-n-habitent-pas-le-monde-de-la-meme-facon
Non ?
La notice des éditions l’Olivier, c’est la page source mère de toutes les infos ensuite copiées.
Je connais au moins une page qui recense et structure des infos multiples https://www.bibliosurf.com/Tous-les-hommes-n-habitent-pas-le-monde-de-la-meme-facon.html
En premier, je verrai l’editeur, ensuite Babelio, après des articles récents, des vidéos et des sites de veille comme mentionnés.
Le reste, c’est de la pub pour acheter. Du commerce rien que du commerce. Google s’eloigne de ses premiers objectifs.
La notice des éditions de l’Olivier est la mère des pages, c’est celle qui a servi de source à la duplication des infos.
Si Google faisait encore le job, cela pourrait ressembler à cela https://www.bibliosurf.com/Tous-les-hommes-n-habitent-pas-le-monde-de-la-meme-facon.html
Google est un moteur de recherche vendu au commerce.
Pour ceux qui ne souhaitent pas s’abonner au WSJ, l’article de France Inter ci-après donne davantage d’informations sur le contenu de l’article du WSJ en cause:
https://www.franceinter.fr/societe/listes-noires-favoritisme-suggestions-trafiquees-comment-google-manipule-son-algorithme
Merci !
Et donc maintenant on a un média national qui nous ressert cet argumentaire faussé et prémaché basé sur du flan et fait par des journalistes US qui ont du mal avec les principes de base du search (voir l’article du SEJ), sans pincettes, sans rien ? …
Voilà. Exactement 🙁