Google a annoncé dernièrement que son navigateur Chrome allait afficher des indications sur la potentielle lenteur d'un site dans son interface. Attention : cela n'a strictement rien à voir avec une quelconque « pénalité » sur le moteur de recherche, comme on peut le lire de façon erronée ici ou là...
Google a annoncé la semaine dernière sur son blog consacré à Chromium que prochainement, le navigateur Chrome pourrait indiquer à l'utilisateur si un site web se charge potentiellement lentement ou pas : « à l'avenir, Chrome pourra identifier avec des badges clairs les sites qui se chargent en général rapidement ou lentement pour les utilisateurs. Cela pourra prendre plusieurs formes et nous prévoyons d'expérimenter différentes options afin de déterminer celle qui offre le plus de valeur à nos utilisateurs. »
Chrome va donc utiliser des indications historiques (comme la Search Console depuis peu) et certainement en partie le Chrome User Experience Report, pour obtenir ces données permettant de fournir une « note » de vitesse qui sera ainsi indiquée.
Chrome n'est pas le moteur de recherche !
Immédiatement, certaines voix se sont fait entendre, indiquant suite à cette annonce que « Google allait pénaliser les sites lents ». Soyons clair : il n'en est absolument rien ! Et cette annonce au sujet de Chrome n'a absolument rien à voir avec le moteur de recherche. il n'est pas non plus prévu d'indiquer dans la SERP un label "lent ou "rapide" ou quoi que ce soit de ce style. L'annonce ne concerne que le navigateur web Chrome et rien d'autre.
En fait, il s'agit de la même chose que pour le protocole HTTPS : Chrome indique si le transfert des informations sur le réseau est sécurisé (cadenas fermé) ou non (message « Site non sécurisé ») mais le moteur de recherche de Google ne pénalise pas les sites en HTTP (comme il n'améliore pas le SEO des sites en HTTPS). Le protocole utilisé (sécurisé ou pas) n'est pas, dans les faits, un critère de pertinence pour le moteur de recherche, malgré la communication à ce sujet de la part de Google.
C'est donc la même chose pour la « web performance » : le navigateur va, d'une façon ou d'une autre, afficher un indicateur, mais cela continuera à jouer très peu en SEO. Pour être plus clair, cette notion de « webperf » ne jouera que lorsque deux pages ont un score de pertinence identique pour une requête donnée : c'est la plus rapide qui passera devant l'autre. Autant dire que cela arrive très peu souvent. Mais ce sera de toutes façons décorrélé des affichages annoncés la semaine dernière sur le navigateur Chrome !
Il fallait peut-être que cela soit clairement dit afin d'éviter toutes les mauvaises interprétations qui ont fleuri suite à cette annonce officielle de la firme de Mountain View, certainement par lecture trop rapide du communiqué.
Bonjour, comme le webperf n’influence aucun résultat de la SERP. Je suis soulagé tout en espérant qu’il n’y a pas de l’arbre qui cache la forêt dans cette annonce de Google…
🙂