Une étude de la société Sumo Heavy sur un millier de répondants aux Etats-Unis montre que si les choses évoluent quant à la prise en compte des interfaces de recherche vocale, l'évolution est certainement beaucoup plus lente que ce que certains observateurs un peu trop enthousiastes ont bien voulu nous faire croire.
La société américaine Sumo Heavy vient de publier une étude sur la recherche vocale qui vient s'ajouter à la multitude d'analyses de ce type déjà disponibles depuis plusieurs années.
Celle-ci porte sur la prise en compte des réponses de 1 046 personnes basées aux Etats-Unis (53% de femmes, 47% d'hommes) en avril 2019. En voici les principaux résultats :
- Alors que 65 % des répondants disent qu'ils n'utilisent jamais ou rarement des assistants vocaux comme Siri, Google Assistant ou Alexa, 16% utilisent l'un de ces outils chaque jour.
- Au niveau de l'usage de l'assistant vocal via un smartphone, 55% ne l'utilisent jamais sur Android contre 32% seulement sur iOS (voir illustration ci-dessous). Le smartphone d'Apple et son assistant Siri sont donc beaucoup plus utilisés au quotidien.
- Lorsqu'il y a interaction avec un assistant vocal, cela se fait dans 49% des cas sur un smartphone, contre 18% seulement sur des enceintes connectées.
- 17% des répondants utilisant un assistant vocal l'ont fait avec un objectif d'achat (en ligne, vocalement ou pas).
La recherche vocale, plus lente que prévu ?
Cette étude montre bien que si le domaine du vocal est très prometteur (et il est clair qu'il faut investir à ce sujet pour comprendre comment tout cela fonctionne), l'adoption de ce mode d'interaction avec des sources d'information ou, par exemple, de vente à distance ne sera fera que dans la durée et lorsqu'on aura réellement identifié les usages vocaux amenant une réelle plus-value. Les enceintes connectées semblent également avoir quelques difficultés à faire leur trou (ce qui est certainement dû à l'absence d'écran, en partie tout du moins), au bénéfice des smartphones.
Et tout cela prendra du temps, assurément. Bref, la recherche vocale, pour l'instant, c'est un superbe champ de R&D qu'il faut prendre en compte pour être définitivement prêt lorsque le marché (réellement de niche aujourd'hui) se développera.
Les résultats ne sont pas surprenant. Le plus intéressant reste les 17% (seulement) pour un objectif d’achat. La recherche vocale prendra encore du temps pour rentrer dans les mœurs.