Apple et Google la semaine dernière et Amazon hier ont tous annoncé, à des degrés divers, une suspension de leur système d'écoute des conversations des utilisateurs de leurs assistants vocaux suite à une plainte d'un organisme allemand. Reste à voir maintenant comment ces pratiques seront encadrées par la suite...
Il y a quelques semaines de cela, Amazon et Google avaient avoué qu'ils utilisaient des sous-traitants ou des employés pour écouter certaines conversations (moins de 1% en général) des utilisateurs de leurs assistants vocaux, ceci afin d'"améliorer leurs services vocaux". Apple, semble-t-il, faisait de même avec Siri. La nouvelle avait ému de nombreux observateurs, étonnés que ces firmes puissent ainsi écouter des informations potentiellement personnelles sans avertissement clair au préalable ou lors de cet enregistrement.
Dans ce cadre, l’Autorité de protection des données de Hambourg vient d'annoncer qu'elle avait obtenu une suspension de ces pratiques qui s’appliquera pendant trois mois au sein de l’Union européenne pour l'assistant vocal de Google, et de manière définitive pour Apple, dans le monde entier qui plus est. "Ces sociétés doivent informer de façon transparente les personnes concernées sur le traitement des commandes vocales, mais aussi sur la fréquence et les risques de déclenchement intempestif qu'elles génèrent", a expliqué Johannes Caspar, commissaire chargé de la protection des données et de la liberté d'information au sein de l’autorité allemande.
Apple a indiqué qu'il pensait mettre en place un système de demande d'autorisation préalable à ses utilisateurs pour mettre en place ce procédé d'écoute. Google a suspendu ses pratiques pendant 3 mois à partir du 1er août sans expliquer précisément ce qu'il compte faire pour améliorer la situation. Dans la foulée, Amazon a annoncé qu'il allait permettre aux utilisateurs d'Alexa de désactiver le système d'écoute.
Tout est donc suspendu pour l'instant. Reste à voir, d'ici à la fin de l'année certainement, comment ces systèmes seront réintroduits en Europe afin d'être plus conformes avec le RGPD…