Google vient d'annoncer qu'à partir de l'année prochaine, son système d'exploitation mobile Android proposera une fenêtre de choix du moteur de recherche par défaut, avec un système aux enchères de désignation des moteurs affichés. Un processus qui devrait écarter les moteurs secondaires (Qwant, Lilo, Ecosia) de façon quasi certaine...
Google a annoncé en fin de semaine dernière une nouveauté sur son système d'exploitation Android avec la mise aux enchères en Europe de l'emplacement comme moteur de recherche par défaut, dans le menu présenté aux internautes dès le départ.
En clair, lorsque, dès l'année prochaine, un internaute utilisera Android pour la première fois, il aura un écran comme celui-ci qui apparaîtra, lui permettant de choisir son moteur Web par défaut (on remarquera que sur cette copie d'écran fournie par Google, Bing n'est pas proposé 😉 ) :
Une fois ce choix effectué, le moteur de recherche sélectionné sera celui utilisé sur la page d'accueil du smartphone ainsi que sur Chrome. Cette fenêtre pourra être différente selon le pays, comme l'explique Google sur une page dédiée.
Le processus de choix sera effectué aux enchères, une fois par an, du 1er janvier au 31 décembre. Dans chaque enchère nationale, les fournisseurs de recherche indiqueront le prix qu'ils sont prêts à payer chaque fois qu'un utilisateur les sélectionnera dans l'écran de choix du pays donné. Chaque pays aura un seuil minimum de soumission. Les trois soumissionnaires les plus offrants qui atteignent ou dépassent le seuil de soumission pour un pays donné apparaîtront dans l'écran de choix de ce pays, Google étant déjà sélectionné par défaut. En cas d'égalité, Google répartira les créneaux au hasard entre les soumissionnaires ex-aequo. Dans l'éventualité où moins de trois fournisseurs de recherche admissibles atteignent ou dépassent le seuil de soumission, Google comblera au hasard tous les créneaux restants parmi les fournisseurs de recherche admissibles. Le pool de fournisseurs admissibles comprendra ceux qui ont demandé à participer à l'écran de choix, mais qui n'ont cependant pas soumis d'offres.
Le calendrier est le suivant pour l'année 2020 :
- 2 août 2019 : annonce du système d'enchères mis en place.
- 13 septembre 2019 : date limite d'admissibilité et de soumission des candidatures.
- 31 octobre 2019 : confirmation de la liste des fournisseurs qui apparaîtront pour chaque pays.
La question pour la France est de savoir qui sera recevable. Bing va certainement faire une offre et devrait être facilement accepté. Si Yahoo! y participe aussi, il ne restera plus beaucoup de place pour d'autres acteurs plus secondaires tels que Qwant, Ecosia ou Lilo. Mais ont-ils de toutes façons les moyens financiers de participer à ces enchères ? Pour eux, la salut viendrait certainement d'une éventualité où peu de moteurs atteindraient le seuil de soumission et où le système aléatoire se mettrait en place. Maigre consolation…
Rappelons que ce système ne sera mis en place qu'en Europe, puisqu'il s'agit d'une réponse à l'amende de 4,3 milliards de $ infligée à la firme de Moutain View par la Commission européenne l'année dernière.
Il suffirait que Bing & Yahoo ne fassent pas d’offre pour que le système tombe à l’eau.
De toutes façons, l’écran s’affichera, enchères ou pas.
Tout à fait, mais dans ce cas, l’affichage sera aléatoire. Ce n’est peut-être pas ce que recherchent Bing ou Yahoo!…
Franchement je trouve pas cet article intéressant car pour ma part je n’utilise pas de moteur de recherche sur mon pc qui est sous Linux cela fait un moment que je n’ai pas vu l’OS de Microsoft sur un ordinateur… 😉
Pour mon téléphone intelligent je n’utilise pas les moteurs de recherche cités ici… CQFD.
Semper Fi… 😉
(Sauf si j’ai mal compris), l’imagination de Google pour monétiser sa position dominante en dépit des lois et des sanctions est sans limite.
Cette soif inextinguible pour l’argent est répugnante.
Même Microsoft, condamné au début des années 2000 dans le même genre de situation, n’a pas et n’aurait pas osé imposer un tel système d’enchères à ses concurrents de l’époquie (essentiellement Google).
« La soif inextinguible pour l’argent est répugnante »..
Il est important de rappeler que les seules choses qui se disputent ici sont de la visibilité et des parts de marché.
« Microsoft n’a pas… et n’aurait pas osé… »..
Malgré le fait que les grandes entités soient souvent personnifiées, Google (ou Microsoft) n’est ni plus ni moins qu’une entreprise, qui par essence existent existe pour et part l’argent ou dans le but . Ce qui est aussi le cas de ces concurrents, qui ne sont donc pas plus à plaindre.
Où est la limite éthique pour une entreprise qui veut pérenniser sa place de Leader? Il est évident pour quiconque ayant une visibilité suffisante sur ce monde, que le leader d’aujourd’hui n’est pas celui de demain (Bonjour IPhone). Etre le meilleur n’est pas gratuit.
Je ne pense pas que la limite éthique soit ici franchie, et c’est totalement subjectif, car ce qui est ici vendu par Google, se sont des parts de marché d’un monopole déjà incontesté, et que Google ne raquette de toute manière pas les utilisateurs. On ne critiquerait par exemple pas le seul supermarché d’un village, qui vendrait de l’affichage publicitaire aux commerçants du coin.
En toute sincérité (et avec tout mon respect), je ne recommanderais pas que Cash investigation vous engage dans son équipe !
Allez, souriez, la terre continue de tourner… et votre moteur est tellement le meilleur que les clicks de ses liens payants sont en hausse spectaculaire et constante alors que ceux des résultats algorithmiques sont en nette baisse !.
Encore une affaire d’argent et d’éthique…
Euh… Pourquoi citer « Cash Investigation »… Ce sont loin d’être des références en matière de vérité avec leur reportage à charge sur divers sujets… Surtout lorsqu’on s’aperçoit de certaines de leurs mensonges qu’ils sont capables de diffuser pour parfois effrayer les gens et faire le buzz (c’est hors sujet ici, mais je pense au reportage sur « le glyphosate dans nos urines » qui a été reconnu par certains scientifiques indépendants et agronome comme un flagrant délit de désinformation).
Pour ma part, par rapport aux différentes choses mises en place par Google récemment, je pense que ce ne sont que des réponses normales aux lois Européennes injustes visant les GAFA (Le truc sur les éditeurs de presse et Google news, et maintenant ce choix de moteur de recherches à venir).
Je trouve normal que Google ou d’autres GAFA se défendent face à ces amendes, car contrairement à ce que l’on pourrait penser, Google n’est pas hors la lois niveau fiscalité, et ne fait que régler ses impôts et taxes à l’Europe dans le pays à fiscalité allégé où il a décidé d’implanter son « siège social Européen » (Comme Apple, ou d’autres GAFA).
Si certains dirigeants d’Europe ne sont pas content que de grosses entreprises Américaines bénéficient d’une fiscalité allégée en Europe (parce que c’est possible et que ce n’est pas illégale), ce ne sont pas des amendes injustes ou des lois GAFA qu’il faut… C’est un changement plus profond… Mais là j’imagine que ce serait l’emploi dans le pays Européen où toutes ces entreprises s’implantent, qui en pâtirait…
Compliqué…