Danny Sullivan vient de poster un long article sur le blog pour webmasters de Google au sujet des "core updates" (mises à jour du cœur de l'algorithme du moteur de recherch) qui sont mises en place tous les 2 à 3 mois et sur la notion de qualité du contenu attendue par le moteur...
Google, par l'intermédiaire de Danny Sullivan, dont c'est clairement le job au sein de la firme de Mountain View, a publié aujourd'hui un post sur le blog pour webmasters de Google, expliquant ce que sont ses "core updates", qui ont eu lieu plusieurs fois ces dernières années, par exemple avec Medic le 1er août 2018 (tiens, pile un an jour pour jour…) ou Florida 2 le 12 mars 2019. Mais ces mises à jour sont le plus souvent mises en production tous les 2 à 3 mois en moyenne.
Bien évidemment, ne vous attendez pas à des révélations extraordinaires dans ce type d'article, mais plutôt une explication, certes nécessaire, sur ce que Google estime être du "contenu de bonne qualité" et, par opposition, du "contenu de faible qualité", très souvent la cible de ce type d'update.
Danny explique que, lors de ces "core updates", il ne s'agit pas de "punir" tel ou tel types de sites, ce ne sont pas des mises à jour ayant pour but de pénaliser des sites tentant de manipuler les algorithmes, comme ont pu l'être par exemple Panda ou Penguin au début des années 2010. Laissons-lui la parole : "Il n'y a rien de mal à ce que certains sites fonctionnent moins bien après un "core update". Ils n'ont pas violé nos recommandations pour les webmasters et n'ont pas été soumis à une action manuelle ou un filtre algorithmique, comme cela peut arriver sur des pages qui ne respectent pas ces directives. En fait, il n'y a rien dans un "core update" qui cible des pages ou des sites spécifiques. Il s'agit plutôt d'améliorer la façon dont nos systèmes évaluent le contenu dans son ensemble. Ces changements peuvent également faire en sorte que certaines pages qui étaient auparavant sous-récompensées se positionnent mieux.
Une façon de penser au fonctionnement d'un "core update" est d'imaginer que vous avez fait en 2015 une liste de vos 100 films préférés. Quelques années plus tard, en 2019, vous actualisez cette liste. Elle va changer, naturellement. Certains films nouveaux et merveilleux qui n'avaient jamais existé auparavant seront maintenant des candidats à l'inclusion. Vous pourriez aussi réévaluer certains films et vous rendre compte qu'ils méritaient une place plus élevée sur la liste qu'auparavant. La liste changera, et les films qui se trouvaient auparavant en haut de la liste et qui se déplacent vers le bas ne sont pas plus mauvais. Il y a tout simplement d'autres films dignes d'intérêt qui sont arrivés entre temps."
Certes, c'est une analogie que l'on peut comprendre. Mais que faire alors suite à des pertes de positions et/ou de trafic lors d'un "core update" ? Car il n'est pas possible de se satisfaire de l'habituel discours des portes-paroles de Google expliquant qu'il ne faut rien faire… Danny explique qu'il faut, une fois encore, se focaliser sur la qualité du contenu. Et il se réfère aux conseils déjà fournis en 2011 sur le contenu de qualité en se posant les questions suivantes (mises à jour par rapport à la première version) :
Questions sur le contenu et la qualité
- Le contenu fournit-il des renseignements, des rapports, des recherches ou des analyses originaux ?
- Le contenu fournit-il une description substantielle et complète du sujet ?
- Le contenu fournit-il une analyse perspicace ou des informations intéressantes qui vont au-delà de l'évidence ?
- Si le contenu s'inspire d'autres sources, évite-t-il de simplement copier ou réécrire ces sources et apporte-t-il une valeur ajoutée et une originalité substantielles ?
- Le titre de la page fournit-il un résumé descriptif et utile du contenu ?
- Le titre de la page n'est-il pas de nature exagérée ou choquante ?
- Est-ce le genre de page que vous aimeriez mettre dans vos favoris, partager avec un ami ou recommander ?
- Vous attendriez-vous à voir ce contenu dans un magazine, une encyclopédie ou un livre imprimé ou à y faire référence ?
Questions sur l'expertise
- Le contenu présente-t-il l'information d'une manière qui vous donne envie d'y faire confiance, comme une source claire, des preuves de l'expertise, des renseignements généraux sur l'auteur ou le site qui le publie, comme des liens vers une page de l'auteur ou la page "À propos" d'un site ?
- Si vous faisiez des recherches sur le site qui produit le contenu, en sortiriez-vous avec l'impression qu'il est digne de confiance ou largement reconnu comme une autorité en la matière ?
- Ce contenu est-il écrit par un expert ou un passionné qui connaît bien le sujet ?
- Le contenu est-il exempt d'erreurs factuelles facilement vérifiables ?
- Seriez-vous à l'aise pour faire confiance à ce contenu pour des questions relatives à votre argent ou à votre vie (critères YMYL ou Your Money, Your Life) ?
Questions de présentation et de production
- Le contenu est-il exempt de fautes d'orthographe ou d'absence de style ?
- Le contenu a-t-il été bien produit ou semble-t-il négligé ou rédigé à la hâte ?
- Le contenu est-il produit en masse par un grand nombre de créateurs ou sous-traité à un grand nombre d'entre eux, ou réparti sur un vaste réseau de sites, de sorte que les pages ou les sites individuels ne reçoivent pas autant d'attention ou de soins ?
- Le contenu comporte-t-il une quantité excessive de publicités qui détournent l'attention du contenu principal ou interfèrent avec celui-ci ?
- Le contenu s'affiche-t-il bien sur les appareils mobiles lorsqu'il est visionné sur ces derniers ?
Questions comparatives
- Le contenu offre-t-il une valeur substantielle par rapport aux autres pages des résultats de recherche ?
- Le contenu semble-t-il servir les intérêts réels des visiteurs du site ou semble-t-il n'exister que pour les moteurs de recherche ?
Danny conseille ensuite d'analyser les pertes de position ou de trafic subies. Quelles pages ont été les plus touchées et pour quels types de recherches ? Examinez-les attentivement pour comprendre comment ils sont évalués par rapport à certaines des questions posées ci-dessus.
Une autre ressource pour obtenir des conseils sur un contenu de qualité est de consulter le guide pour les "Quality raters" : "Il est important de comprendre que les Quality Raters n'ont aucun contrôle sur le classement des pages. Les données d'évaluation ne sont pas utilisées directement dans nos algorithmes de classement. Nous les utilisons plutôt comme un restaurant peut analyser les avis de la part de ses clients. La rétroaction nous aide à savoir si nos algorithmes semblent fonctionner. Si vous comprenez comment les Quality Raters apprennent à évaluer un bon contenu, cela pourrait vous aider à améliorer votre propre contenu. et les résultats seront meilleurs en SEO."
Danny parle également d'EAT (Expertise, Autorité et Fiabilité) et fournit quelques exemples d'articles rédigés par des personnes ayant mis en place ce type de stratégie :
- E-A-T and SEO, de Marie Haynes
- Google Updates Quality Rater Guidelines Targeting E-A-T, Page Quality & Interstitials, de Jennifer Slegg
- Leveraging E-A-T for SEO Success, presentation de Lily Ray
- Google’s Core Algorithm Updates and The Power of User Studies: How Real Feedback From Real People Can Help Site Owners Surface Website Quality Problems (And More), par Glenn Gabe
- Why E-A-T & Core Updates Will Change Your Content Approach, par Fajr Muhammad
Bien sûr, tous ces conseils restent assez vagues, mais comment est-il possible qu'il en soit autrement ?
Nous ne pouvons que continuer, de notre côté, à répéter le même credo : sur le long terme, il n'y a que la qualité qui compte : rédigez dans l'unique but d'être les meilleurs pour répondre à l'intention de recherche de vos visiteurs et vous verrez que la situation s'améliorera !
Sometimes, freshness counts when it comes to featured snippets. That's why we made a change earlier this year to better identify when we should show fresh content. We share more about that in our blog post today: https://t.co/ADkAFfOHQ4
— Google SearchLiaison (@searchliaison) August 1, 2019
Le tweet de Danny Sullivan annonçant l'article sur le blog pour webmasters de Google au sujet des "core updates". Source : Twitter