Une intéressante étude de Jumpshot indique que, sur 100 requêtes effectuées sur le moteur américain de Google, 49 ne génèrent aucun clic, 3,5 renvoient vers de la publicité et 6 vers des sites appartenant à Alphabet. Restent un peu plus de 41% des requêtes qui génèrent un clic naturel. La notion de moteur de réponse est une réalité pour le moteur !...
Depuis des années, nous vous parlons sur Abondance de la notion de moteur de réponse et de la stratégie de Google qui, depuis ses débuts (soit plus de 20 ans), a pour vocation de fournir lui-même la réponse aux interrogations des internautes qui expliquent leur "intention de recherche" sur le moteur, soit sous la forme de requêtes (mots clés), soit depuis moins longtemps, de façon vocale.
Google a ainsi développé un tas de formats divers et variés pour répondre directement à ces questions : Knowledge Graph, Knowledge Panel, Onebox et Direct Answers, Featured snippets, carousels de réponses, et bien d'autres, placés en Position zéro et cannibalisant donc le trafic naturel (le but étant avant tout que le visiteur reste dans l'eco-système Google et serve le moins possible de "hub du Web").
Et une nouvelle étude de Jumpshot relayée par SparkToro semble confirmer ce fait, indiquant que, durant le 1er trimestre 2019, le site américain de Google a :
- Traité plus de 150 milliards de recherches ;
- Affiché 48.96% de sans générer de clic ;
- Envoyé 3,6% vers des résultats payants (publicités) ;
- Envoyé 6,01% de toutes les recherches (soit environ 12% des clics de recherche) vers des sites appartenant à Alphabet, la société mère de Google.
En voici la répartition :
Deux raisons sont possibles au fait que l'internaute ne clique sur aucun lien de la SERP : soit les résultats ne répondent pas à sa demande et il modifie alors sa requête, soit il a la réponse à sa question directement dans les résultats. La recherche vocale, par exemple, fera clairement partie du second cas. On peut parier également que, le plus souvent, c'est cette option qui sera retenue, au vu des énormes efforts que le moteur de recherche a déployé ces dernières années pour répondre directement aux requêtes (au prix, d'ailleurs le plus souvent, d'un pillage en règle des sites du Web).
Quoi qu'il en soit, on remarquera quand même que le nombre de clics sur les résultats naturels est plus de 11 fois supérieur au nombre de clics sur les publicités et 4 fois supérieur aux clics "Alphabet". Il reste donc encore de la place pour le SEO à l'avenir. L'étude montre cependant une baisse de 20% en trois ans des clics naturels, passant de 75,6 milliards au premier trimestre 2016 à 61,5 milliards sur la même période de 2019. Une situation qui évolue donc, petit à petit...
Le fait que Google devienne un moteur de réponse me laisse perplexe, car comme vous le dites cela se fait grâce à « un pillage en règle des sites du Web »…
Google utilise le contenu des sites du web pour servir son intérêt, or le site lui n’a aucun intérêt à ce que Google pille son contenu pour répondre à sa place…
Très bon article, merci