Il fallait s'y attendre et tout s'est passé exactement comme prévu : Google News a fermé ses portes hier en Espagne et les éditeurs de presse ont vite demandé à revenir dans le giron de l'outil agrégateur d'actualités. Une situation exactement similaire à ce qui s'est passé il y a un mois en Allemagne...
Il y a quelques jours, on apprenait que Google voulait fermer son service d'actualités (Google Noticias) en Espagne suite au vote d'une loi dans ce pays, obligeant le moteur de recherche à payer les sites de presse dont il reprenait le contenu.
Google a tenu parole et a bien fermé le site hier comme annoncé. Du coup, les éditeurs de presse ibériques, et notamment l'association AEDE (Association des Editeurs de Journaux Espagnols), se disent "prêts à négocier" pour voir revenir le service, reconnaissant, la queue entre les jambes, que Google était une "véritable porte d’accès à Internet". Pourquoi, alors, avoir demandé au gouvernement cette loi et se couvrir de ridicule ensuite en demandant de faire volte-face ? Cet épilogue était pourtant tellement prévisible...
Rappelons que le groupe de presse allemand Axel Springer avait connu exactement la même mésaventure il y a un mois. A cette époque, nous disions ceci : "Une situation que l'Espagne pourrait bien connaître à son tour d'ici quelques mois." Bon, ben, ça c'est fait...
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» Pourquoi, alors, avoir demandé au gouvernement cette loi et se couvrir de ridicule ensuite en demandant de faire volte-face ? »
En effet. Alors pourquoi au fait ?
Merci.
Il y aurait beaucoup à dire sur l’équilibre démocratique de nos sociétés… mais ce n’est pas le sujet.
Je ne vois pas le rapport avec les télécoms, les citoyens ne sont absolument pas obligés d’utiliser Google, rien ne les y obligent. S’ils le font c’est qu’ils sont satisfaits des services et outils. C’est cela la grande force de Google. Que peux-t-on faire contre ça ? si ce n’est créer une alternative.
Encore une preuve que l’Europe n’existe pas.
Vos articles sont de plus en plus pro google et de moins en moins commentés d’ailleurs… mais les questions qui se posent sont bien plus complexe que vous le dites et la situation révèle une dépendance inacceptable pour toute personne soucieuse d’un équilibre démocratique nécessaire dans nos sociétés.
Je n’ai rien contre ou pour Google cela n’a jamais été le débat mais le fait qu’un état qui trouve son fondement dans la souveraineté populaire doivent reculer devant une grande société numérique je pense que cela devrait vous inquiéter plutôt que de vous réjouir.
Personnellement, je suis plus inquiet d’un État qui peut vous ponctionner à loisir et dispose d’une force armée que d’une société privée qui fournit pléthore de services performants et gratuits.
@Elena qui dit « Vos articles sont de plus en plus pro google » ?
Je crois que vous gagneriez beaucoup à lire plus attentivement Abondance, car son auteur, professionnel du référencement, appelle régulièrement de ses vœux des alternatives de qualité à Google.
Ce que cela évoque surtout, c’est que la quasi totalité du trafic internet en Europe passe par un seul outil, imaginez la même chose dans les télécoms