En Allemagne, au lendemain de la mise en place de la 'Lex Google', la plupart des sites de presse allemands sont restés dans Google News en abandonnant toute idée de rétribution de la part du moteur de recherche. Une situation considérée comme temporaire mais qui résonne comme un échec et un camouflet attendu...
Nous en parlions fin juin ici même : Google avait, à cette époque, indiqué qu'il allait désindexer la presse allemande de son site d'actualités, en réaction à la "Lex Google" signée l'année dernière. Une réaction prévisible qui ridiculisait encore un peu plus les sites de presse outre-Rhin... Ne seraient réintégrés dans le service que ceux qui en feraient la demande, en échange bien sûr de l'abandon de toute demande de rétribution.
Et ça n'a pas manqué : ces sites, la queue entre les jambes, ont bien été obligés de rester sur Google News, et ce sans contrepartie financière, alors que la loi est entrée en vigueur hier.
Les journaux en ligne allemands ont beau expliquer que cette mesure n'est que temporaire (mais on peut parier que ce sera du provisoire qui dure...), il s'agit bel et bien d'un véritable camouflet pour leur fronde, de toutes façons vouée à l'échec dès le départ, tout comme la "Lex Google". Beaucoup de bruit pour rien, en quelque sorte. Comment pouvait-il en être autrement ?
Source de l'image :DR |
Pour moi la presse a du mal à s’adapter à internet. Il n’y a aucune captation de valeur ou viol de droit d’auteur. Google News apporte des centaines de milliers d’internautes aux grands sites de presse et n’est différent de Google recherche que par sa manière de classer les résultats : les articles récents sont mis en valeur :
http://www.heliobasis.com/google-news-se-fait-racketter-par-la-presse-0238
De plus certains sites de presse utilisent Google comme régie…
@Jasmine : sauf que la situation de la presse papier n’est pas que de la faute de Google. La presse papier a longtemps considéré Internet comme un effet de mode où il n’est pas nécessaire de s’y investir. Résultat, le train Internet est passé sous le nez de la presse papier et maintenant elle peut pleurer, menacer, faire jouer ses relations avec les politiques, c’est une industrie moribonde qui va disparaître, tout simplement, si elle ne réussit pas à se renouveler.
@Jasmine : Je ne sais pas dans quelles mesures Google appliquera cela mais il est sûr que le moteur tend de plus en plus à ca.
Entre les AdWords partout, la nouvelle version de Google Images, le Knowledge Graph, Google Maps intégré dans les SERP, les résultats en direct sur des requêtes telles que « météo à Paris », « que faire à Paris », « aller à Paris », « calendrier coupe du monde », …
Google cherche à garder au maximum son trafic pour en tirer le plus de profits possible. La rétention du trafic ne se fera pas d’un coup car il faut bien faire passer la pilule, mais petit à petit, le trafic en provenance de Google continuera à diminuer. Mais il restera toujours conséquent. Il ne faut pas être si pessimiste.
On a tord de se réjouir de l’échec de la presse allemande.
En effet , le système d’opt-in que lui a imposé google n’implique pas seulement l’abandon de toute rétribution (OK d’accord) mais surtout le fait que google pourrait utiliser le contenu, fut-il protégé par les droits d’auteur, à sa guise.
Google entend bien généraliser ce système d’opt-in: il figure dans ses propositions à la commission européenne. Ou bien on demande l’indexation du contenu par google et google a le droit d’utiliser ce contenu comme il le veut, ou bien le contenu n’est pas indexé.
On sait déjà ce qu’il est en est des recherches d’images sur google (exception temporaire en Ffrance et en Allemagne, exceptions qui cesseront dès que l’opt-in sera admis par la Commission): chute verticale du trafic et des revenus des sites concernés, le visiteur restant sur google images et n’allant plus qu’occasionnellement sur le site auteur.
Imaginez la même situation dans les recherches classiques. Votre contenu directement affiché sur google sans plus besoin d’aller visiter votre site. Pas seulement pour la météo et des recherches basiques, comme c’est déjà le cas, mais aussi pour tout le reste.
Riez, riez, maintenant . Après, quand votre tour viendra, il sera trop tard.
Non mais les vieux noobs… Ils me font bien marrer les sites de presse ! C’est évident que les sites d’info traditionnels ne peuvent pas s’en passer, il faut une autre approche pour dire fuck à Google News. CF les magasines Feuilleton, XXI, 6 mois, etc.
Quand le rapport de force est tellement inégal, c’était prévisible et ça pourra calmer des velléités d’indépendance non budgétisées en France également. Par budgetisé j’entends avec une solution alternative concrète, ATM hors de Google point de Salut …
Que veut dire « la plupart des sites de presse » ? Les acteurs majeurs également ?