L'Allemagne serait actuellement en train de réfléchir à un projet de loi visant à faire payer tout site qui reprend la une et le chapo des articles de presse disponibles en ligne. Pathétique...
Incroyable ! L'Allemagne serait en train de réfléchir à un texte de loi qui obligerait Google - et bien d'autres sites web - à payer chaque fois qu'il propose dans ses résultats un lien ou un extrait textuel issu d'un des sites web qu'il indexe (et notamment dans le domaine des sites d'actualités) !
Il ne s'agit pour l'instant que d'une proposition de loi, en cours de rédaction outre-Rhin, qui s'appliquerait avant tout à la reproduction des titres et chapos des sites de presse. Mais pourquoi uniquement ceux-ci ? Après tout, le concept est absolument identique pour le moteur de recherche généraliste...
Il semble bien que le lobby de la presse soit très fort en Allemagne et influence certaines décisions ou projets comme celui qui se dessine ici... Alors que le trafic issu de Google News est énorme sur les sites de presse et surtout sur ceux-ci, ramenant un chiffre d'affaires publicitaire qui est loin d'être négligeable aux sources d'information. Bref, tout ceci est pathétique... Mais rappelons-nous que la situation n'est pas si éloignée que cela en France et que ce type d'idée a peut-être bien germé plusieurs fois dans l'esprit des sites de presse de l'Hexagone...
On peut donc penser que cette loi n'en restera qu'à l'état de projet et que le bon sens germanique l'emportera in fine... Et encore une fois, si un site web ne veut pas voir son contenu indexé par Google, un simple fichier robots.txt suffit...
Source de l'image : DR |
Sa devient du n’importe quoi.. Je ne comprend pas l’Allemagne, surtout eux. Aprés la Chine, Google est gaté!
@ la territorLaurentFos
L’absence de territorialité du web n’est pas le problème. Dans le monde global d’aujourdhui, la masse des prestations n’est plus territoriale: ex un français peut via à un courtier à Londres faire transporter des marchandises par une firme italienne sur un bateau maltais d’Espagne au en russie avec escale dans un port Hollandais, cargaison assurée en Suisse. Et ce n’est qu’un exemple ultra simpliste.
Pour éviter les doubles impositions, il y a les conventions internationales bien connues avec même un modèle de basede l’OCDE, à adapter par les contracrants à leur cas.
Le problème, c’est d’instaurer une formule d’imposition appropriée (pas facile car, le web , c’est nouveau dans l’histoire du monde) et surtout d’être en mesure de faire payer le débiteur et, là effectivement, la localisation du débiteur de l’impôt est un problème. (mais pas insoluble).
@ Miss touffle : parler de pillage quand tu affiches un chapeau alors que ça pousse justement l’internaute à aller sur le site?? Il n’y en a qui n’ont pas froid aux yeux!! Demande toi alors comment les internautes, qui passent souvent par Google pour trouver de l’information, irait vers ces sites !
Quand à ne « pas faire attention aux moteurs de recherche », c’est leur problème, pas celui de google !! L’opt out est une réalité car techniquement, faire l’inverse serait complètement incohérent ! Autant que si tu interdisait à tout le monde de faire une photo dans la rue sans avoir toutes les autorisations nécessaires (consentement écris de tout les gens apparaissant sur une photo, propriétaire de chaque lieux apparaissant sur la photo)! Tu peux dire adieux aux photos et vidéo ! Je te rappelle que ces même média ne se prive pas d’appliquer la même technique dans leur photo d’article !! Il ne te demande pas ton avis pour prendre une manifestation en photo !!
Je suis sidéré par la pauvreté de vos arguments qui fait fi de tout les commentaires d’avant !!
@Willgoto : argument nul et non avenue car la territorialité n’existe pas sur le web! C’est ce qui fait son essence même ! Vouloir appliquer des taxes territoriales, c’est vraiment dangereux, au risque de créer un web chinois bis !! Après tout, quand un site français diffuse sur un site, ils font de la pub pour tout les internautes (europes et monde compris). Qu’est ce qui va empecher les autres pays de taxer les entreprises françaises qui auront monétiser une partie de leur audience sur des internautes étranger !!! C’est la même logique que ce que la France veut faire payer à Google ! A ce jeux là, si tout le monde s’y met, je doute très fortement que la France , qui aura voulu faire sa maline, soit gagnante!
je continue ma réponse:
(pour ces prix de billets d’avion, google a acheté ITA) , mais si l’info vient d’une source extèrieure, cela pose problème. Non ?
Ainsi par ex dans google image, l’affichage des images dans les moteurs met maintenant au second plan le site auteur . De plus, google et bing fournissent des API qui permettent à des sites de reprendre des résultats de requêtes dans images à leur propre compte en statique, sans ref . aux auteurs. Pseudo résultats de recherches.
Bref, je comprends que par le biais d’une taxe, on essaye de protéger les sources d’infos. Mais, nous savons que cela a peu de chances d’aboutir et encore moins de réussir.
Mais, je trouve aussi tout-à-fait normal que les autorités réfléchissent à des pistes pour prélever des impôts sur les activités, comme celles de google non seulement parce que via le circuit Irlande>Pay-Bas>Bermudes, les bénéfices de google sont parmi ceux du top des cies internationales les moins taxées au monde.
Mais aussi parce que dans l’histoire fiscale, la taxation suit toujours l »évolution /mutations de la vie économique. Activité nouvelle, taxe nouvelle. Activité périmée, taxe obsolète.
@olivier@abondance.com
Si tu lis les réponses de Matt Cutts dans le dernier « congrès » (celui où il annonce un terrible penguin), il dit que google est plus un site de contenu (« informatoion site ») et que si google peut donner directement l’information , il préfèrera la donner directement lui-même plutôt qu’à travers des résultats de recherche.
C’est un processus qui est en cours depuis de nombreuses années. Si google est propirétaire du site qui produit ce contenu (ex les prix des billets d’avion, ce n’est pas un problème. m
Sil s’agissait de la Chine ou de la Russie, j’aurais compris. Mais l’Allemagne!? Où va le monde?
Surprenant !
Il est vrai que ce serait en complet décalage avec l’évolution actuelle des médias sur le web. Mais comme le signalent certains commentaires, cette annonce a le mérite d’ouvrir le débat. Car les portails news de Google, Yahoo et autre agrégateurs utilisent gratuitement le contenu des sites de presse, et sur le long terme les producteurs de contenu risquent de s’essouffler économiquement. Et l’impact sur la fréquentation est à double tranchant : si le système génère des visites sur des articles ciblés, les nombreux internautes qui se contentent de survoler les titres et les chapôs ne se rendent plus sur les pages d’accueils des sites de presse afin d’avoir les dernières infos.
Les services d’agrégation posent aussi des problèmes d’uniformisation, car tous les résultats s’affichent de manière similaire, sans identité graphique, et peuvent aller jusqu’à nuire à la diversité en créant des situations de concurrence faussée. Je suis en effet journaliste et webmaster pour un webzine local (www.terristoires.info). Le média est reconnu service de presse en ligne par la CPPAP, rémunère tous ses contributeurs et défend un journalisme de qualité. Pourtant, l’inscription sur Google News n’a pas été acceptée. Trop petits ? Aucune idée. L’ogre du web impose ses règles dans la « transparence la plus obscure » (cf. article sur la page Google+ professionnelle d’Abondance, non validée)…
Bizarre, c’est aussi dans l’intérêt de site de news de voir les premières lignes de l’article s’afficher dans les résultats de recherche afin que le lecteur sache tout de suite de quoi on parle et poursuivre la lecture.
Je ne comprend pas trop leur logique.
La question posée par ce projet de loi est de savoir quel modèle économique peuvent construire les organes de presse face à Google ! En France, nous avons choisi, en partie, de subventionner les médias.
L’idée d’une taxe « Google » pour financer les médias, en laissant la liberté d’agréger leurs contenus, me semble être une solution possible.
« Et encore une fois, si un site web ne veut pas voir son contenu indexé par Google, un simple fichier robots.txt suffit… Et encore une fois, si un site web ne veut pas voir son contenu indexé par Google, un simple fichier robots.txt suffit… »
ben oui… mais les grands médias se fichent totalement des moteurs de recherche sauf quand ceux-ci justement pillent leurs contenus. Qu’ils considèrent Google comme un concurrent et cherchent à les faire payer quoi de plus plus normal ? A l’instar des éditeurs de livres qui se sont vus piller leurs éditions par Google, ils réagissent et c’est tant mieux. Le Web n’appartient pas à Google ni aux référenceurs.
Et cet article en anglais dit la même chose :
http://seo2.0.onreact.com/giving-all-your-great-content-to-google-for-free-is-suicide
ça ressemble fort à ça quand même :http://www.generation-nt.com/google-presse-belge-copiepresse-actualites-belgique-actualite-1231971.html
@olivier vous trouveriez des pistes dans « Quand Google défie le droit [Plaidoyer pour un Internet transparent de qualité] d’Alain Strowel (Professeur de droit). La guerre entre tenants de la propriété intellectuelle et éditeurs de contenus en ligne est peut-être perdue d’avance pour les premiers, cela ne légitime pas pour autant les seconds.
La question de fond, de droit et de démocratie sur les enjeux de la propriété intellectuelle va un peu plus loin que la simple notion de trafic/pas trafic. Le dossier est un peu plus épais que cela…
Tout ne se résume pas aux concepts de « monétisation » et « webmarketing » sur des enjeux qui ont une longue histoire et une portée importante dans l’ensemble des sociétés européennes.
@LaurentB : j’agrée 🙂
Faudrait plutôt qu’ils se posent la question de l’échec à monétiser le trafic de Google, plutôt que ponctionner le messager.
@ webazimut : j’avoue avoir du mal comprendre dans ce cas. Je gère pas mal de sites de presse et je vois leurs stats : sans Google News, ils seraient morts depuis longtemps… Difficile, dans ce cas, de parler d’inquiétudes justifiées…
Mais je ne demande qu’à être convaincu par des arguments pertinents !
cdt
C’est assez fort de café ! Malgré quelques reproches a Google, il apparait clairement qu’une t’elle loi serait même nuisible à la presse Allemande en terme de retombées. Je pense que c’est une annonce pour que la presse outre Rhin garde un minimum de contrôle de la situation. Google aurait-il des projets rédactionnels? Bref, c’est assez stupéfiant comme idée.
Si les justifications de l’Allemagne sont différentes de celles de la Chine ou de la Corée, Google dérange. Les droits d’auteur son bousculés, le web sémantique avec l’approche collaborative donne plus de visibilité aux bons agrégateurs qu’aux vraies sources d’infos.
Ce projet de loi n’a que l’intérêt de poser des question et exprimer des inquiétudes…justifiées.