Le procès en appel opposant Google à la Lyonnaise de Garantie vient de confirmer le jugement de première instance : le moteur devra payer 50 000 euros de dommages et intérêts du fait que son système d'auto-complétion proposait le mot "escroc" après la marque de la société d'assurance...
On n'en finit plus de dénombrer les rapports conflictuels du système d'auto-complétion Google Suggest avec la justice : Direct Energie, Max Guazzini, CNFDI, avaient déjà eu maille à partir, avec plus ou moins de bonheur (les jugements penchant tantôt du côté de Google comme pour l'affaire Beverly Stayart ou le CNFDI, tantôt vers l'accusateur) pour l'adjonction de mots comme "arnaque" ou autres lorsqu'on tapait leur nom dans le formulaire de recherche du moteur. D'autres marques, comme Zlio ou Discounteo avaient également été "victimes" de ces requêtes les accusant d'arnaque.
En 2010, suite à une décision de justice, il était décidé que le terme "arnaque" ne devait plus apparaître dans les suggestions de recherche que propose Google lorsqu'on tape des mots clés dans le formulaire de sa page d'accueil...
Au mois de juin, c'était alors la société Lyonnaise de garantie qui avait attaqué le moteur car le terme "escroc" était rattaché à sa marque par Suggest. Google avait été condamné à supprimer cette mention sur ses sites français, belge, anglais, espagnol, italien et canadien. La 17e chambre du Tribunal de grande instance de Paris indiquait alors dans son jugement que "l'item litigieux qui n'est nullement saisi par l'internaute mais apparaît spontanément à la saisie des premières lettres de sa recherche... est incontestablement de nature à orienter la curiosité... et ce faisant, de nature à provoquer un "effet boule de neige"".
La procès en appel vient de rendre son verdict sur cette affaire et a confirmé le premier jugement : Google est condamné à verser 50 000 euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi à la Lyonnaise de Garantie, la justice estimant que "l'adjonction de l'épithète 'escroc' (était) outrageante envers la société Lyonnaise de Garantie en ce qu'elle la dévalorise" et arguant du fait que "s’agissant des requêtes renvoyées par la saisie semi automatique, la société Google Inc. (selon la page explicative) applique des règles strictes, s’agissant des contenus pornographiques, violents ou incitants à la haine qui sont exclus".
La défense de Google, basée sur le fait que "les suggestions de recherche proposées aux internautes résultent d'un système automatisé depuis une base de données recensant les libellés de recherche les plus fréquemment utilisés par les internautes", n'a donc pas été entendue.
Le terme "escroc" n'apparaît plus, aujourd'hui, dans les résultats de Google Suggest en France.
Source de l'image : Inrocks |
injustifé*
Pourquoi est-ce que ce serait justifié dans les deux cas on peut trouver des arguments maintenant si Google propose des termes qui sont issue de requêtes très largement tapée dans la recherche, je ne vois pas ou est le problème en revanche ces entreprises ont du travail coté Réputation…
Ce n'est pas ridicule, c'est largement justifié…
A croire que les juges sont stupides ! Leur décision porte atteinte à la neutralité du web. Pourquoi ne pas porter plainte contre BFM TV et cie quand ceux ci relaient les insultes ou diffamation de un tel vers un tel ? Ridicule.