Après avoir expliqué l'historique de l'attribut nofollow et la scuplture de PageRank, nous aborderons dans ce troisième billet l'utilisation faite dans le passé de cet attribut dans le cadre de "blocs de liens".
En fait, c'est assez simple : on trouve assez souvent sur le Web des "blocs de plusieurs liens" pointant tous sur la même page. En voici un exemple sur la page d'accueil du site L'Equipe :
Dans le bloc en haut à gauche, on peut détecter 3 liens vers l'article "Escudé-Bartoli, clash en vue" :
- Un lien sur l'image ;
- Un lien sur le titre ;
- Un lien sur le texte de résumé.
Ces trois liens pointent tous vers le même article, la même page web (http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20110329_101312_escude-est-choque.html).
Or, on sait que Google, lorsqu'il rencontre ce type de bloc de liens multiples à destination unique, prend en compte le premier lien rencontré dans le code HTML (en partant du haut et en allant vers le bas), puis ignore les suivants. Dans le cas ci-dessus, en inspectant le code, on s'aperçoit que le premier lien rencontré est celui disposé sur l'image. C'est donc celui-ci qui sera pris en considération par le moteur, qui va alors ignorer les deux suivants (sur le titre et le résumé).
Cependant, on sait également que les liens textuels envoient plus d'infos aux moteurs que les liens images (le texte d'ancre donne la "réputation" à la page distante, critère très important chez Google). Il vaudrait donc mieux "présenter" à Google, comme lien vers l'article, celui qui est disposé sur le titre, et voir les liens sur l'image et le résumé ignorés.
C'est ici qu'intervient l'attribut "nofollow". En indiquant en "nofollow" les 1er et 3ème liens (sur l'image et le résumé) et en laissant en "dofollow" le lien sur le titre, on "montre" au moteur celui qu'il doit prendre en compte (le deuxième donc). CQFD...
Sauf que... Tout change en référencement naturel et plusieurs référenceurs ont fait des tests (notamment ici) et ont démontré que lorsque dans un bloc de liens, le premier d'entre eux est en "nofollow", les suivants ne sont pas pris en compte, quel que soit leur nombre et le fait qu'ils soient ou non en "dofollow". Zut...
Dans le cas de blocs de liens multiples, il faudra donc faire attention, au moment où le code HTML est construit, à ce que le lien le plus intéressant (celui qui contient les mots clés les plus pertinents) soit disposé en premier dans le code HTML, afin que Google le prenne en compte et ignore les suivants, moins importants. Dans ce cas également, comme pour la sculpture de PageRank, l'attribut "nofollow" ne peut pas nous aider. Grrrr...
Mais à quoi peut bien servir cet attribut alors ??? c'est ce que nous verrons dans la quatrième partie de notre série d'articles... 🙂
je complète d’un article que je viens de trouver qui illustre la solution proposée [EN] :
http://www.spotlessinteractive.com/articles/accessibility/handling-repeated-adjacent-links.php
il est tout à fait possible de placer l’image* à l’intérieur du lien et de la décaler en CSS à l’extérieur du §
cf « Transcender CSS » d’Andy Clark
et hop, plus de pb ni de SEO, ni d’a11é !
* avec un ALT vide, pour des raisons d’accessibilité, si elle est décorative. Si elle est informative (affiche, panneau routier p. ex.), placer le texte équivalent dans le ALT. Attention alors à la lisibilité « ALT + titre » (ça doit être fluide à la lecture)
Arg il prend le premier lien, ça je savais, mais même si c'est une image ? Il ne teste pas si un lien texte pointe plus loin sur la même page ? Google disant qu'il cherche toujours à améliorer la pertinence de ses résultats, ça me paraîtrait logique qu'il pousse un peu son exploration non ?
Excellent, merci pour cette info qui paraît finalement logique (dans l'état d'esprit du googler 😉 ).
Je vien de lire les 2 premières articles sur les nofollows et je me rend compte que j'ai répété certaines chose qui avaient déjà été dites.
Je voulais juste rajouter une petite chose.
L'emplacement dans la page du lien a aussi sont importance. Plus un lien est bien positionné dans la page pour qu'un internaute clique dessus, plus il reçoit de "jus". Donc les liens en haut de la page reçoivent le plus de "jus". Ca veut aussi que c'est moi qui vais recevoir le moins de jus sans compter que Abondance utilise le nofollow dans les commentaires. 😉
Au départ, la relation "nofollow" a été inventé par Google en grande parti a cause du spam généré dans les commentaires des blogues. De nombreux experts SEO se sont mit a l'utiliser un peu partout pour faire du "Page Rank Sculpting" mais qui aujourd'hui n'apporte pas grand chose. On sait que les liens Nofollow envois quand même un peu de jus et font partis d'une campagne complètes de backlinks. Google aime la variété dans les backlinks. Il y a moins de 5% des sites qui utilise le nofollow autre que s'il est déjà intégré comme les commentaires dans WordPress.
A mon avis, ce n'est pas nécessaire de stresser sur les nofollow mais c'est important de savoir a quoi ca sert et comment l'utiliser.
@ Campagne : je n'ai pas fait ce test encore mais j'ai confiance en SEOMix :))
Concernant la remarque de Anonyme sur le lien texte présent après un lien image, il me semblait bien que je l'avais lu aussi et je pense avoir retrouvé la source : http://blog.axe-net.fr/linking-texte-plus-fort-que-le-alt-image-test-seo/
Merci pour cet excellent article.
Au passage je n'ai pas pu m'abonner a ton rss depuis mon iphone. Le lien sur l'icône rss de droite ne fonctionnait pas.
Voila, bonne continuation 😉
Seomix a constaté qu'en ajoutant une ancre à l'url du lien, (http:/…/#mon_ancre) alors le lien n'était plus considéré comme doublé par Google car c'était suffisant pour lui faire croire à une autre adresse.
http://www.seomix.fr/referencement/naturel/ancres-multiples/
Qu'en pensez-vous Olivier ?
@ anonyme : "certains tests" ?? euh, une URL peut-être ?? Parc e que sinon, c'est difficile de prendre ce type d'info en compte…
petite précision, certains tests montrent que dans le cas d'un lien présent sur une image , et le même lien présent dans le texte qui suit, Google tiendrai compte de l'ancre du lien et non le alt de l'image. donc le nofollow n'aurais jamais été nécessaire dans le cas d'un appel enrichi vers un article avec photo + titre + début du texte (comme sur la plupart des sites d'actu)
Effectivement, le jus de lien(s) d'un premier Href ayant le caractère Nofollow ne semble pas transmettre de mousse.
Après il serait opportun de nuancer l'impact d'un premier lien en Nofollow, avec un 2nd lien réalisé dans un contenu éditorial.
Après toutes ces années Google doit être plus fin dans la détection des zones : footer, nav et editorial 🙂
Merci beaucoup pour cet important éclaircissement sur les blocs. Vivement la partie 4 😉