Gros clash entre Google et Bing cette semaine : le premier accuse clairement le second de copier ses résultats et propose une batterie de tests et d'études le démontrant. Microsoft, de son côté, nie toute tentative de ce type de la part de son moteur de recherche...
A l'école, lorsqu'on a l'impression que son voisin copie d'un peu trop près son travail, on a parfois tendance à insérer des fautes intentionnelles, pour voir si elles seront reprises à l'identique dans la bafouille de l'indésirable...
Et bien, Google vient de faire la même chose, en indiquant sur son blog officiel, qu'il avait inséré dans ses résultats des "pièges", pensant que son voisin Bing, le moteur de recherche de Microsoft, avait tendance à faire du "reverse ingeneering" d'un peu trop près pour améliorer ses propres résultats.
Et... Bing...o ! Selon Google, sur des requêtes mal écrites (comme "torsoraphy" au lieu de "tarsorrhaphy"), les résultats de Google sont :
Source de l'image : Google |
Et ceux de Bing sont strictement similaires, sur un mot pourtant mal orthographié (mais sans la correction orthographique proposée, elle, par Google) :
Source de l'image : Google |
Cet exemple ayant mis la puce à l'oreille de Google, le moteur de Moutain View a mis en place, en grand secret, une série de 100 requêtes "impossibles" comme "hiybbprqag" et, pour chacune de ces requêtes, un "piège" était placé dans l'algorithme de Google, affichant un seul résultat (une page réelle), mais n'ayant aucun rapport avec la demande. Exemple :
Source de l'image : Google |
Et lorsque la requête était tapée sur un PC sous Windows, avec Internet Explorer et la barre d'outils Bing installée, le résultat était identique dans certains cas, une à deux semaines plus tard :
Source de l'image : Google |
Résultat de l'expérimentation selon Google : si Bing ressort des résultats identiques (et totalement incohérents) à ceux de Google sur ce type de requête, c'est que la barre d'outils de Bing (par l'intermédiaire de son "Customer Experience Improvement Program") et Internet Explorer (via l'option "Suggested Sites") renvoie ces informations à Microsoft qui les incorpore dans son algorithme de recherche pour copier à la lettre les résultats de son concurrent...
De son côté, Microsoft récuse bien évidemment toute tentative de copie des résultats de Google et, sur son blog officiel, estime qu'il s'agit là d'une basse attaque de la part d'un concurrent qui panique devant la qualité des résultats de Bing. Et conclut : "Nous ne copions aucun résultat d'aucun de nos concurrents. Point"... Ca promet pour les mois qui viennent...
Articles connexes sur ce site :
- Google a-t-il peur de Bing... Et de Twitter ? (16 juin 2009)
- Bing : des stats de démarrage plutôt encourageantes (10 juin 2009)
- Bing est en ligne : peut-il concurrencer Google ? (3 juin 2009)
- Eric Schmidt : "le principal concurrent de Google, c'est Bing, pas Apple ou Facebook" (28 septembre 2010)
- Bing utiliserait 1 000 critères de pertinence (contre 200 à Google) (15 novembre 2010)
Je pense que Microsoft est assez mal barré sur ce coup là, ils risquent de prendre une lourde peine au tribunal et cela n'arrangera pas l'image de leur moteur qui est déjà peu concurrentiel à Google…
Bah … Bing la main dans le sac… ca fait désordre un peu …
Mais à vouloir dénoncer le tricheur, Google dévoile qu'il peu modifier comme il veut son index "à la main" , mettre qui il veut en premier sur n'importe quoi, au cas par cas, c'étais soi-disant impossible … immoral …
parfois, il vaut mieux se taire …
Mais dur de ne pas croire que Bing est un vilain copieur après ça …
Bandes de vilains va !