Je parcourais dernièrement les livres "Méthodes et outils de recherche sur l'Internet" et "Trouver l'info sur l'Internet" que j'avais écrit respectivement en 1996 et en 1998 chez Eyrolles, et en les feuilletant, je me disais qu'en dix ans, le paysage de la recherche d'information sur le Web avait quand même singulièrement changé, notamment au niveau des outils disponibles...
L'histoire des moteurs de recherche est en effet remplie de "grands noms" qui ont fait sa gloire. Pourtant, nombre d'entre eux sont partis aux oubliettes alors que leur patronyme reste encore très vivace dans nos mémoires....
Voici quelques exemples :
<séquence nostalgie>
- Infoseek, qui a certainement été le premier moteur "majeur", n'existe plus et est redirigé vers le site de Go.com, qui a lui aussi, à un moment donné, eu des vélléités dans le domaine du "search" avant de devenir un portail "fourre-tout"...
- Excite vivote sous la forme d'un portail suite à un rachat par IAC Search & Media, également propriétaire d'Ask.com.
- Altavista, qui nous a fait tant rêver et que nous avons tant utilisé, meurt d'une petite mort sur les quais de Yahoo!, ce qui serre certainement le coeur des "vieux singes" comme moi qui ont découvert le monde de la recherche d'information et du référencement avec cet outil.
- AllTheWeb végète avec quelques améliorations parfois comme la fonction Live Search qui fait un peu illusion. Mais qui se souvient que cet outil a été à un moment donné le challenger annoncé de Google ?
- HotBot, qui a été récemment racheté par son premier propriétaire Wired, a lui aussi était considéré comme une alternative intéressante à la fin des années 90.
- Webcrawler est devenu un métamoteur sans grand intérêt.
- Et Northernlight qui a parmi les premiers mis en place des systèmes de "clustering" de l'information.
Qui se souvient de Ecila, Lokace, Francité dans le domaine des outils francophones ?
Que dire des annuaires qui, hormis l'Open Directory, le Guide de Voila et le Guide Web de Yahoo!, ont tous disparu du paysage Internet français ? Exit Nomade (certainement le meilleur outil du genre en France, issu de la première base de données de sites web, celle de l'Urec, unité réseaux du CNRS) et les annuaires de MSN, AOL, de Lycos, etc.
</séquence nostalgie>
Bien sûr, il s'agit là d'un phénomène logique sur un marché en perpétuelle évolution : certains outils meurent, d'autres apparaissent, rien de plus normal...
Mais si tous ces outils ont disparu, il reste leur nom, qui me semble encore extrêmement fort chez de nombreux internautes.
Pourquoi ces marques ne sont-elles pas réactivées, ressuscitées, par leurs propriétaires plutôt que de les voir croupir dans un cimetière glauque des outils de recherche obsolètes ? Cela reste un mystère pour moi...
Ne serait-il pas possible de "faire quelque chose" avec toutes ces marques qui restent vivaces dans de nombreuses mémoires ? Peut-être pas obligatoirement celles des nouveaux arrivants sur le réseau, mais l'Internet est quand même présent en France depuis plus de treize ans, que diable...
Allez, qui sera assez "fou" pour reprendre un Altavista, un Excite ou un Lokace pour en faire un vrai beau moteur innovant qui "casse la baraque" ? Existe-t-il des investisseurs en France ou en Europe pour relever ce défi ? A une époque où l'on parle de plus en plus de l'hégémonie de Google et des technologies américaines sur la recherche d'info, ne serait-ce pas là une idée à creuser ?
Bonjour
Vous posez cette question un peu partout depuis hier ??
Pourquoi tant de sollicitudes envers ce moteur (qui ne semble plus fonctionner chez moi) ??
Merci
Bien cordialement
bonjour, je voudrais savoir si le moteur de recherche seekport marche toujours ou si il a été arrété parce ce que sur mon ordinateur il ne marche plus.
pouvez vous me donner toutes les explications si ce moteurs de recherche http://www.seekport.fr va remarcher de nouveau ?
merci d’avance
Les outils cités gardent certes une aura pour ceux qui ont connu le web des années 90, mais pourquoi vouloir faire ressusciter les « dinosaures » ? De nombreux engins et outils « actuels » n’ont amha déjà pas assez de reconnaissance « grand public » (kartoo, dmoz, seekport…)
Bonjour les jeunes,
Désolé, je suis un peu en retard, mais je me souviens aussi des moteurs nommés EuroFerret, Magellan, Snap, NetScan et BigFoot. Vous vous en souvenez ? Du côté des annuaires francophones il me reste quelques souvenirs de Eurêka. Bref, la belle aventure.
Je m’en rappelle fort bien de tout ça, surtout d’altavista, le moteur de référence que je recommandais à l’époque à tout mon entourage.
Puis un jour, j’entend furtivement dans une émission parlant de recherche sur internet (rare à l’époque), le nom de Google, rapidement cité, mais au nom si étrange que cela ne m’échappe pas. Quelle fut ma surprise de voir la simplicité esthétique, pas 36 000 menus, simplement un champ texte pour taper notre requête, tant mieux c’est tout ce qu’on demande à un moteur de recherche après tout (Google avait déjà compris que l’internaute est un personnage pressé, voulant allez à l’essentiel).
La rapidité avec laquelle ma requête ressortait m’impressionna (C’était le temps du modem 56k)), mais ce qui me séduisit avant tout, ce fut de voir les mots clefs de ma recherche directement dans les résultats (en gras).
Je décidais sur le champ d’éradiquer Altavista pour le remplacer par Google? Voilà comment Mister Google s’est implanté chez moi.
Même l’idée de copernic (rassembler tous les moteurs de recherche en un) disparu de mon HD.
Bonjour Olivier,
je ne sais pas si tu as entendu la nouvelle du jour, Danny Sullivan annonce ce matin qu’il quittera SEW et l’organisation des SES à la fin de son contrat le 30 novembre 2006.
Quand tu parlais de cimetière des éléphants, une page de 10 ans se tourne, …. ;-(
J’ai fait un petit post sur le sujet
http://davideichholtzer.blog.lemonde.fr/davideichholtzer/2006/08/rfrencement_dan.html
S’il y a des volontaires pour faire revivre ces vieilles « enseignes » de moteurs, je suis partant !
Reste qu’un moteur en 2006 se doit à mon avis d’offrir plus qu’une simple fonction recherche, même si cette recherche se fait sur de nouvelles technologies ou de nouveaux algorithmes.
En 2002, j’avais commencé à ébaucher quelque chose de « différent » au niveau de l’approche. Je n’ai hélas pas eu le temps de l’achever, la société au sein de laquelle je développais surfez.com ayant déposé le bilan début 2003…
Amicalement,
JL
Je crois que la notion de marque n’est pas la même sur le net quand dans le « dur »: les internautes peuvent plebisciter une marque en un temps eclair est l’oublier aussi vite.
Cette obsolescence ultra rapide à un effet pervers: Une marque internet ancienne se ringardise plus qu’elle ne se bonifie.
De plus, l’innovation étant le moteur des nouvelles technologies l’apparition permanente de nouvelles marques est accepté comme une normalité.
L’internaute à donc moins besoin d’une marque ancienne et rassurante sur un service qui est peu impliquant et qui sera peut-être depassé dans 6 mois ou 1 an.
En claire je ne pense pas que la nomenclature Marque « A », « B », NoName… que l’on retrouve dans les produits physique soit pertinente sur le net, excepté en e-commerce.
L’achat d’un lecteur MP3, d’un téléviseur plasma, ou une même d’un boite de cassoulet necessite un certains degré d’implication/confiance. Sur le net si le service n’est pas pertinent, on tape une nouvelle adresse dans son navigateur et on oublie le site precedent. Implication quasi nulle.
Quand au (re)lancement d’un nouveau moteur ou annuaire je n’y crois pas trop. Le ticket d’entrée est devenue très elevé. Les investissements colossaux de Microsoft dans MSN le demontre.
Si demain un moteur vraiement innovant voit le jour, auras-til besoin de trainer le boulet d’un vieux nom? Et combien d’internautes « lambda » souviennent des ces marques ? Et l’argent depensé à l’achat de cette marque ne serait-il pas mieux investit dans le produit/moteur lui même?
Bon enfin tout ça c’est mon petit avis perso. Passionnant comme sujet!
quelqu’un a dit : un jour une personne est arrivée et ne sachant pas que cela était impossible, elle l’a fait… Je suis sûr que vous avez déjà entendu cela… alors arrêtons de nous poser des questions et avançons. Oui,si tous, passionnés et professionnels nous proposions une alternative?
nous avons tous des compétences dasn un domaine. Pour répondre à Jérôme : lever quelques euros sera peut être plus difficile que réunir des passionnés autour d’un même projet… alors ?
Bonjour,
Les outils cités gardent certes une aura pour ceux qui ont connu le web des années 90, mais pourquoi vouloir faire ressusciter les « dinosaures » ? De nombreux engins et outils « actuels » n’ont amha déjà pas assez de reconnaissance « grand public » (kartoo, dmoz, seekport…)
Bonjour, Olivier,
Je n’arrive plus à vous joindre sur l’adresse mail que j’ai dans mon répertoire…
J’organise un « nanoBarCampAlsace » à l’occasion du BarCampEarth.
Seriez-vous d’accord d’en parler sur votre blog avant le week-end, pour
diffuser l’information au plus grand nombre ?
Mon blog où j’en parle :
http://tenirparole.typepad.com/innovation/
La page du BarCampAlsace sur http://barcamp.org :
http://barcamp.org/BarCampAlsace
Merci d’avance. Et bien entendu, si vous êtes libre samedi 26, ce serait un très grand plaisir pour moi de vous accueillir !
Philippe Schoen
Tél : 03 88 55 99 01
Mobile : 06 71 652 696
J’aurais aimé modifier mon commentaire mais je ne peux pas.
Le Web nous permet :
1- de rechercher de l’information
2- de capitaliser nos connaissances
3- d’échanger
Les outils de recherche répondent au premier point. Quid du second et du troisième car cela pose des problèmes juridiques et techniques très importants.
Il me semble pourtant que de plus en plus d’ex-novices ne se limitent plus à la recherche d’information. Ils interviennent de plus en plus fréquemment sur des forums et créent des blogs pour s’exprimer à leur tour.
Je crois à un glissement important de l’informatif vers le créatif et certains outils de recherche commencent à s’intéresser à la publication de documents en ligne (Google a racheté Writely et Spreadsheets).
Ne pensez-vous pas qu’au travers une bonne suite d’outils de publication (un éditeur, un classeur, un logiciel de diaporama), un portail émergeant parvienne à se donner une image tellement innovante et performante que son moteur de recherche serait rapidement perçu comme très bon même si son algorithme était beaucoup moins sophistiqué que celui de ses concurrents ?
A mon avis, l’enjeu n’est pas d’indexer les pages Web qui existent aujourd’hui mais celles qui seront créées demain.
Avantages de la solution que j’évoque :
1- le bouche à oreille pour ce type d’outils gratuits pourraient être très rapide
2- on fait payer les professionnels pour l’accès à certaines fonctions du logiciel
3- un commerçant de tuning de voiture préférera-t-il faire de la pub auprès de tous les internautes qui font une recherche sur tuning ou auprès de ceux qui créent des pages Web sur le tuning ?
Jérome Merckling
jmerckling@dawan.fr
Si relancer certaines marques à été un echec au niveau français, cela peut se transformer en réussite si la marque à une aura internationale. De plus il ne faut pas oublier la charge émotionnelle que peut dévellopper une marque.
Un exemple, la société ray-ban au bord du dépot de bilan à été rachetée par des italiens, les bénéfices sont de retour….
Si une tontine voit le jour pour un rachat de moteur, je casse ma tire-lire.
La marque Banania a finit par être utilisée à nouveau. On ne sait jamais. moi , j’aimais bien Excite et ses tchat tous plus fous les uns que les autres 😉
Ben si, le post parle d’Ecila 🙂 je ne l’ai pas oublié !
..et au milieu de cet impressionnant listing, manque ECILA ( pourtant made in France ) de feu iBazar Group.
> Et si nous tous, passionnés et professionnels du search francophone nous regroupions pour monter une alternative?
Jérôme, je t’ai envoyé un mail à ce sujet…
A+
Olivier
Reprendre un nom « prestigieux », ne serait-ce pas la même erreur markating que celle de Peugeot en tentant de faire revivre Talbot?
Altavista ou Excite c’est certes connu des spécialistes, influenceurs et autres, mais ça fait quand vieillot ou ringard pour les autres dans un domaine avide de la dernière nouveauté?
Une partie du succès de « produits » aussi différents que Google ou iPod vient peut-être aussi du statut de dernier objet technologique à la mode, qu’a eu le Wlakman à son époque, mais que n’ont pas eu les déclinaisons sur ce nom ultérieures?
Sinon la réflexion sur les annuaires mérite d’être poursuivie, Dmoz est incontestablement utile, souvent pertinent, très dans les valeurs « 2.0 » avec son édition humaine raisonnée, alors pourquoi aucun annuaire ne se monte-t-il à part les arnaques qui vendent des « liens en dur » alors que leur trafic n’est constitué que de ceux qui s’y inscrivent? Voila et yahoo ont tendance à dériver d’ailleurs vers ce côté « catalogue payant »
N’y aurait-il pas de modèle économique pour les annuaires, considérés comme « Has been » alors que les moteurs sont à la mode?
Comme tu t’en doutes, ces noms évoquent des choses assez fortes pour moi également, puisqu’ils correspondent à la période de ma thèse et du début de mon implication dans le monde du search… nostalgie, nostalgie…
Les idées ne manquent pas… mais comme tu le sais, les investisseurs sont frileux pour s’attaquer au monde du search… et plus on attendra, plus ce sera difficile…
Et si nous tous, passionnés et professionnels du search francophone nous regroupions pour monter une alternative?
Notre regroupement, nos noms réunis autour d’un même projet permettraient peut-être de lever quelques euros…
Que des souvenirs !! Par contre une petite faiblesse sur l’ancien nom du guide Voila le « Qui Quoi Où ».
Sur le sujet de relancer un annuaire, le probleme est essentiellement le cout de productivite par rapport au moteur et d’arriver à le rentabiliser. Il faudrait mettre aussi un bon coup de depoussierant dans leur base aussi bien Nomade ou Yahoo France. Sur ce dernier j’estime qu’il est autant au point mort que Nomade (rachete presque 3 fois depuis sa creation) il n’y a meme plus de liens sur la nouvelle page de Yahoo.
DMOZ qui integre au bon vouloir d’un benevole ou alors on rentre par cooptation. En conclusion les anciens indexs majeurs ne sont plus vraiment actifs, à part le guide Voila (payant).
Par contre il serait interressant M. Andrieu et j’en ai deja parle sur votre forum de parler enfin des nouveaux annuaires, faire une étude pour voir lesquels qui sortent « aujourd’hui » du lot