Le dernier baromètre XiTi - 1ère Position indique encore une croissance au mois d'avril de Google qui totalise aujourd'hui plus de 85% de parts de trafic dans le - petit - monde des moteurs de recherche en France. Enorme (même si, aux Etats-Unis, les chiffres sont moins forts en sa faveur, aux alentours de 50% quand même...) ! Où va s'arrêter ce moteur qui, s'il continue sur cette lancée, devrait bientôt atteindre, en théorie, les 100% de parts de marché et ne plus rien laisser aux autres...
Ou plutôt, qu'est-ce qui peut l'arrêter ? Pour paraphraser Edgar Allan Poe et Charles Baudelaire, qu'est-ce qui peut aujourd'hui causer la chute de la maison Google ? C'est la question, un peu morbide, certes, mais pas moins intéressante, que je me pose. Qu'est-ce qui pourrait faire en sorte que Google baisse ou que ses concurrents prennent le pas sur lui ou tout du moins stoppent l'hémorragie ? Voici un exercice de style sous la forme de quelques scenarii qui peuvent infléchir une histoire qui parfois peut sembler inéluctable...
1. La fraude sur les liens sponsorisés ou "click fraud". On en entend de plus en plus parler. Beaucoup d'observateurs du domaine avancent le chiffre de 30% des clics sur les liens sponsorisés qui seraient issus de fraudes (robots, concurrents malveillants, etc.). Chiffre difficile à vérifier, évidemment. Mais, sur un marché encore instable qui génère 98% des revenus de Google, cette fraude peut causer du tort au moteur en créant une perte de confiance de la part des annonceurs. Il n'est jamais bon de ne dépendre que d'une source de revenus unique. Google le sait mais n'a pas encore infléchi la situation. A ce niveau, il reste de façon évidente un géant aux pieds d'argile...
2. La fuite des cerveaux. Suite à l'explosion de la bulle Internet et grâce à son éclatante santé financière et à son excellente image de marque dès son lancement, Google a récupéré de nombreux ingénieurs talentueux et programmeurs de génie. Il a également fait venir dans son staff bon nombre de "légendes" du Web comme Vinton Cerf et Louis Monier (entre autres)... Pour l'instant, les "googlers" semblent se sentir à l'aise dans leur "Googleplex"... Mais un jour ou l'autre, l'entreprise ne risque-t-elle pas de voir partir certains de ses "cerveaux" vers la concurrence, emmenant avec eux quelques secrets stratégiques ? Sa capacité à savoir retenir ses meilleurs éléments, ceux qui détiennent les clés de ses algorithmes majeurs, sera certainement également l'une des clés de son avenir... On peut ajouter que ceux qui partiront demanderont à profiter de leurs stock-options, ce qui financièrement peut ne pas être négligeable en cas de départs massifs...
3. Personne n'est à l'abri d'un "ratage"... Pas même Google. On l'a vu avec Gmail, produit pour lequel Sergey Brin et Larry Page n'avaient pas prévu le déluge de critiques sur les risques que faisait peser ce service sur la défense de la vie privée et des informations personnelles de ses utilisateurs. L'opinon publique a également tiqué avec Google Desktop, le futur projet GDrive, l'attitude de Google face au gouvernement chinois, etc. Là encore, le risque de perte de confiance est important... L'image de Google s'écorne au fur et à mesure de sa croissance. Non pas qu'il devienne, avec le temps, plus "mauvais" qu'un autre, mais tout simplement parce qu'une multinationale cotée en bourse et connaissant un taux de croissance record aura de plus en plus de mal à faire sienne la maxime "do no evil", credo initial de ses deux fondateurs en 1998...
4. Les procés. Google, leader mondial de son domaine disposant d'une santé financière au dessus de tout soupçon, est une cible idéale pour les procès de tout crin. Il semble même que cela devienne un sport national dans de nombreux pays. Cela ne signifie pas pour autant, d'ailleurs, qu'aucun procès qui lui est intenté ne soit justifié. Le "temps de carence" entre la création, la mise en ligne d'une annonce AdWords et sa vérification par les équipes éditoriales de Google pose des problèmes évidents. C'est un exemple parmi d'autres. Ceci dit, si les procès se multiplient au rythme actuel, cela pourrait vite poser des problèmes complexes à la société en termes financiers...
5. Le risque de dispersion. Aujourd'hui, Google recherche sur le Web, les images, les groupes de discussion, les blogs, la vidéo, demain l'audio, etc. Il propose des logiciels de partage de photos, de gestion des mails, de messagerie instantanée, etc. Il s'ouvre aux traitements de texte, au dessin 3D, j'en passe et des meilleurs (mais des moins bons aussi...)... Ses services se comptent par dizaines, voire par centaines... Tout comme cela lui était arrivé lorsqu'il préparait son introduction en bourse, le risque est latent pour lui d'oublier son métier initial, le "search", brèche dans laquelle pourrait s'engouffrer l'un de ses concurrents...
6. Ses concurrents, parlons-en... Bien évidemment, ils peuvent chahuter ses parts de marché avec un moteur de recherche performant. Google a montré, en balayant Altavista en quelques mois, qu'un "meilleur" outil arrivant sur le marché pouvait avoir son mot à dire, même si beaucoup de choses ont changé depuis cinq ou sept ans... Mais pour cela, il faudra proposer une "pertinence 2.0", pour reprendre une expression à la mode, c'est-à-dire une rupture technologique telle que l'a été le PageRank au début des années 2000... Etre un clone de Google ne suffit pas. Quel intérêt à aller ailleurs chercher un outil similaire à celui que l'on utilise au quotidien ? Yahoo! et MSN l'ont testé à leurs dépens. Leur propre moteur n'a pas réellement réussi à concurrencer Google depuis leur lancement. Aujourd'hui, Yahoo! se lance vers la folksonomie. Microsoft va certainement explorer d'autres pistes, encore inconnues (pour ses utilisateurs tout du moins). Qui reste-t-il pour contrecarrer les plans de Google avec une techno VRAIMENT différente ? A part Ask.com (basé sur Teoma et ses algorithmes de "PageRank communautaire") et Exalead, on ne voit pas trop... Difficile d'envisager un nouvel arrivant, quoique des entreprises comme Amazon peuvent avoir les reins assez solides pour se positionner... Il me semble cependant évident qu'il reste tout à fait possible de combattre Google sur son propre terrain, la recherche d'information. Encore faut-il être "meilleur" que lui, bien meilleur même que ne le fut, à l'époque, Google face à Altavista, ce qui n'est pas un moindre challenge...
7. L'usure du pouvoir, tout simplement. Etre leader trop longtemps, cela peut lasser. Lasser Google. Lasser ses utilisateurs qui peuvent avoir envie, à un moment ou à un autre, d'aller chercher ailleurs. Possible, car la capacité d'innovation de Google n'est pas obligatoirement visible dans le domaine de la recherche d'information sur le Web et son moteur est quasi identique à ce qu'il était, en tout cas pour ce qu'en voit l'utilisateur, en 1998...
Ces sept raisons listées ici sont celles qui me viennent immédiatement à l'esprit. D'autres existent peut-être et même certainement. N'hésitez pas nous en faire part dans vos commentaires, toujours bienvenus. Cependant, entendons-nous bien : je ne souhaite en rien la chute de Google. Il s'agit plus ici d'un exercice de style et d'une réflexion sur un état de fait, plutôt qu'une volonté négative... Etant partenaire de cette société, j'y ai quelques connaissances très sympathiques et les rapports que j'ai avec eux ont toujours été cordiaux et positifs. Mais je me demande parfois si Google n'aurait pas besoin d'une concurrence plus forte à l'avenir, qui profiterait à tout le monde et à lui-même en premier, en s'insérant dans une "spirale de l'excellence" toujours bénéfique à ceux qui la génèrent... Comme le disait Shakespeare, "une chute profonde mène souvent vers le plus grand bonheur"... Ceci était... la chute de ce post 😉
msn est plus rapide que goolge dans son indexation même s’il ne référence que peu de page par rapport à son concurent
Google est puor les debutants …MSN est meilleur que Google en terme de temps d’indexation car sur MSN les sites apparaissent au bout d’une semaine sur Google compter 1 à 2 mois, et par consequent Google est en retard avec le referencement et donc en contenu car si les pages ne sont pas indexé le contenu non plus …. he, he, de plus avec Google se pose la problème des superlatif qui sont censurés et donc les pages les contenant ne sont pas indexé, donc du contenu en plus qui existe chez MSN et pas chez Google … visitez ce site www.google-fake-search.com et vous en saurez d’avantage …de toute façon il faut être vraiment de mauvaise foi pour dire que Google est meilleur que MSN, il faut arreter avec ça … il faut juste informer le public puor aller chercher les sites là où elle se trouvent vraiment et en temps convenu …
– Le but de Mozbot n’est pas d’être un clone de Google mais bien le contraire 🙂
????
Ce n’est pas moi qui le dit 🙂
http://www.google.fr/search?hl=fr&rls=GGLD%2CGGLD%3A2003-50%2CGGLD%3Afr&q=clone+de+google&btnG=Rechercher&meta=lr%3Dlang_fr
C’est la presse en général !
Cordialement,
Je me suis trompé d’adresse: voici ce que j’ai trouvé:
http://urfistinfo.blogs.com/urfist_info/2005/03/un_moteur_p2p_p.html
Qu’en penser? Pour trouver ce lien j’ai tapé « remplacer Google » dans Google…
Je viens de voir cet article:
http://blog.abondance.com/2006/05/la-chute-de-la-maison-google.html
Qu’en pensez-vous, Olivier?
Sans parler de la chute de Google, de ses points forts ou de ses faiblesses on peut envisager une utilisation réduite de ce moteur par tous ceux qui sont naturellement inquiets par l’idée de monopole. La pertinence des résultats obtenus par d’autres moteurs a tendance à se réduire de mois en mois. Aussi, c’est à chacun d’entre nous par une utilisation intelligente du Net, de bloquer toute tendance qui viserait à nous obliger à agir comme le souhaite celui qui détient le pouvoir. Ce principe est fondamental pour éviter qu’un acteur quelconque (Google ou tout autre…) devienne le dictateur de la recherche sur le Net. Par conséquent, le mieux est tout simplement d’utiliser d’autres sources d’informations que Google. Et il y en a suffisamment pour trouver des réponses complètes à nos recherches.
Kiosk du Canada hébergeur et de création de site
Bonjour à vous tous
Jean
La critique est facile, mais l?art est difficile
Google pour ma part est le meilleur des moteurs de recherche au monde
Je suis souvent sur le net et je fais des comparatifs
Je ne vois pas ou Google peu échapper à la concurrence ; avec toutes ses fonctionnalités.
La jalousie est mauvaise conseillère et ne fait pas avancer
Je vais sur les autres moteurs de recherche je ne vois pas tous les outils que Google nous procure et nous propose.
Je constate, qu?il y à toujours des insatisfaits
Qu?ils se regardent avant de dénigrer les personnes qui ont réussi sur le net
Merci
Jean LOISEAU
http://www.wwkiosk.com/members/europmasters/
Intéressante réflexion prospective que celle conduite dans « La Chute de la Maison Google ».
A mon sens, ces menaces existent bel et bien. Cet article est d’ailleurs à rapprocher de certaines interrogations conduites récemment dans la presse (Le Point, Marianne) à propos de l’empire Google: ses fondements, ses points faibles, les menaces qu’ils représente, et les menaces qui pèsent sur lui.
Petit effort de lucidité. La force d’une Société, c’est: sa capacité à anticiper les évolutions du marché, l’obsession de la détermination des attentes clients, la puissance de l’investissement. Pour chacun de ces 3 points, il apparaît que GG est fort bien doté.
Ces fondateurs ont efectivement introduit une véritable rupture culturelle et économique, introduit un modèle qui fonctionne et s’applique à un nombre croissant de services, diversifie son offre en permanence, et ne se repose pas sur ses lauriers de leader avec un pré-supposé du type Microsoft (j’ai rendu le client captif, je n’ai donc plus qu’à « presser le citron » autant qu’il est possible!…). Donc les menaces, fort bien décrites par Olivier Andrieu sont réelles, mais Google les analyse certainement avec le même pragmatisme (après tout les fondateurs n’ont que ça à faire, s’appuyant sur les cerveaux dont ils se sont attaché les services: penser à la stratégie), et dispose de tous les atouts que peut avoir une entreprise pour anticiper et éviter ces écueils. De plus, il s’agit d’une entreprise très jeune qui trouvera certainement les moyens de dépasser certains travers [Je pense aux résultats de la requête Tien Anmen sur le GG chinois… A ce sujet, aujourd’hui, GG a du « baisser la garde » en filtrant les résultats sur quelques requêtes sensibles afin de pénétrer le marché chinois. Mais demain, sous la pression interne des chinois eux-mêmes et de leur aspiration à la démocratie et non pas simplement aux bienfaits du libre-échange, sous l’effet des conséquences de l’implication de la Chine dans la mondialisation non plus simplement économiquement mais aussi culturellement, c’est peut être et contre toute attente GG qui sera en position de force pour contribuer à imposer la totale liberté de l’information là où son accès est verrouillé à l’heure actuelle pour des raisons politiques et idéologiques.]
Donc, en effet rien ne peut garantir absolument la pérénité de l’empire Google. Mais cette société capitalise tous les atouts possibles pour avoir les moyens d’affronter un futur plus difficile.
Je ne suis pas un hagiographe de GG! Mais mon sentiment et mon analyse sont qu’en matière d’information, d’internet et de modèle économique, la question n’est pas tant de savoir si l’on va subir une hégémonie: pendant près de 20 ans et encore aujourd’hui, nous avons subi celle de Microsoft. Puis est venu le tour de Google. La question est de savoir quel est le profit réel qu’on tire du système, que ce soit en tant que Particulier qui utilise le net pour s’informer (se cultiver, se distraire, consommer, etc) ou en tant que Société qui tente de tirer un profit économique du net. Et là, incontestablement, le plateau de la balance penche très favorablement vers Google. Internautes particuliers ou Sociétés, nous tirons des avantages évidents de GG. En outre, les internautes ne vont pas devenir de moins en moins lucides et de moins en moins exigeants, bien au contraire! Donc cette culture de plus en plus exigeante des internautes forcera GG à tirer son modèle, son fonctionnement, ses services, « vers le haut » (non par philanthropie, mais par nécessité économique, sous peine de perdre en parts de marché, en capitalisation boursière, en valeur d’actif!). Donc notre propre pratique exigeante d’internautes (particuliers ou sociétés) est le principal moteur (sans jeu de mot) et la principale contrainte qui contraint GG à l’excellence. Microsoft semblait avoir oublié ce point, tellement convaincu d’avoir rendu captifs des milliards d’utilisateurs à la fois actuels et potentiels.
GG devra toutefois et en effet relever un nouveau défi majeur: comment concilier cette universalité dans le traitement, l’analyse et l’accès à l’information, conjuguée à la mise à disposition du public d’une myriade de services en ligne gratuits, et le respect de la vie privée, des libertés fondamentales, de la diversité culturelle.
La principale menace, dans le temps vient de là: si GG réussit à concilier les 2 (ou du moins montre qu’il fait en permanence un effort pour les concilier), sa légitimité ne sera pas remise en cause. Si, par contre, GG venait à oublier cet enjeu (pour des raisons princpalement économiques), il perdra de sa légitimité et enregistrera un recul qui pourra fort bien être conjugué aux affres décrits par O Andrieu.
En conséquence: soyons des utilisateurs (particuliers et sociétés) exigeants de GG, et nous le condamnerons à évoluer dans un sens qui nous est utile et favorable à nous, utilisateurs.
Vous dites :
« Etre un clone de Google ne suffit pas. » Adios mozbot alors ? 🙂
2 choses en réponse :
– Le but de Mozbot n’est pas d’être un clone de Google mais bien le contraire 🙂
– L’ambition de Mozbot n’est en rien de concurrencer Google. Il faut être sérieux… Sachons rester à notre place 😉
Cordialement
Olivier
Bonjour
Pour info, la mise en liste noire d’un site chez Google s’effectue toujours de manière humaine, même si certains sites peuvent être siganlés par des alertes automatiques. Aucune procédure de blacklist n’est automatisée à 100% et heureusement d’ailleurs.
Cordialement
Tout à fait d’accord avec vous, selon le le célèbre theorème de Peter, Google est plus proche de sa chute qu’il ne l’a jamais été. Déjà parce qu’à la fois, il a oublié son métier de base « Offrir des résultats pertinents à une demande précise » puisqu’il se permet de supprimer (« blacklister ») des sites importants que tous les autres moteurs proposent ! Jouant ainsi le rôle d’un super censeur de sites sur des règles incertaines, tout en vendant des services de promotion dans des conditions plus que douteuses et au détriment de ses clients !
1ère réflexion : les algorythmes ne remplaceront jamais l’humain pour déterminer la valeur d’un site (ou en tout cas, devrait pouvoir modérer le classement des algorythmes).
2éme réflexion : Un site devrait pouvoir continuer à exister, même mal classé quand il est blacklisté, ou alors que Google annonce clairement qu’il a rétabli la peine de mort sur son moteur !
3éme réflexion : Google devrait indiquer clairement aux sites supprimés les raisons de leur blacklistage, cela aurait au moins le mérite d’éduquer les webmestres et de normaliser ce que doit être un référencement tout en maintenant une certaine égalité de traitement entre chacun d’eux. (sur les forums, on lit à ce sujet tout et son contraire !)
4éme réflexion : Actuellement, c’est le plus bandit qui arrive à être bien classé, grâce notament aux techniques (entre autre) de cloaking, qui blousent Google ! Cela revient à attribuer un super bonus aux délinquants… Pas très logique pour une entreprise qui se veut faire le gendarme du Net en matière de popularité…
Le talent informatique de Google a fait ses preuves, et les compétences techniques n’y manquent pas, c’est indéniable !
Google laisse pourtant l’impression d’avoir perdu son âme et son cap. Pourquoi ne pas utiliser des humains (car les moyens ne lui manquent pas au vu des profits déclarés) pour enquêter sur les sites au classement litigieux, ou incompréhensibles quant’à la pauvreté de leur contenu ?
Pourquoi ne pas rajouter une composante d’appréciation humaine au classement d’un site ?
Pourquoi, enfin et surtout, ne pas mobiliser les talents informatiques de l’entreprise pour que la fiabilité des services payants représentant 98% des revenusde Google, soit assurée à ses clients ?
Paul de Haut (mon-avis.com)
J’ai 3 enfants de moins de dix ans et déjà, ils ont le « réflexe google »… impressionnant !!! Chaque classe de l’école est équipée de 1 à plusieurs ordinateurs et quand il y a une recherche à faire pour les devoirs, ils ne connaissent que google !! Donc, pour google, ils ont une encore de la puissance sous la pédale !!
Vous dites :
« Etre un clone de Google ne suffit pas. »
Adios mozbot alors ? 🙂
et si tous les webmasters malheureux avec GG le boycottaient ??? !!!
Ce serait peut être un début compte tenu du nombre de publicateurs de sites internet !!!
Personnellement depuis que je suis très en colère contre GG je me retiens de taper mes requ^tes dans la GG barre pour lui préférer Yahoo qui ma fois est tout aussi bien (et qui lui n’a pas boycotter mon site !)
On en reparlera dans 20 ans…
Pour l’instant, je crois que rien ni personne ne fera chuter Google, qui est en plein dans son élan. De même que Microsoft a représenté une rupture technologique qu’IBM n’a pas su prévoir, Google représente le Big Bang que Microsoft n’a pas vu venir ni su anticiper, et sa phase d’expansion n’en est qu’à son début. Et ça risque de durer.
Je dis 20 ans en titre car en gros ça représente une génération, et pour voir une prochaine rupture technologique à mon avis il faudra attendre l’intégration complète entre toutes les TIC – informatique, Internet, téléphonie, télévision, mais aussi jeux, musique, cinéma, et demain aussi domotique (les électroménagers), et encore la voiture et les dispositifs embarqués, les gens qui vont faire leur course et qui se connectent sur place pour en savoir plus sur la traçabilité ou la qualité des produits qu’ils vont acheter, etc. – pour avoir une petite idée de ce qui pourrait se profiler à l’horizon.
Par contre, un sujet qui n’a pas été abordé, il me semble, est celui des liens sponsorisés (problème qui ne concerne pas seulement Google, donc, mais tous les acteurs de l’Internet) tels qu’ils existent aujourd’hui. Et je me réfère moins à la fraude aux clics qu’à l’érosion de l’impact et de la pertinence de ces liens sur des internautes plus mûrs (on l’espère 🙂
Faute d’une innovation majeure dans ce secteur, comme les AdWords personnalisés pour remplacer les AdWords ciblés, je suis convaincu qu’à la longue les gens en auront marre de cliquer inutilement sur des liens dont on sait à l’avance qu’ils ne mènent à rien.
Mais là encore, la firme la mieux placée pour mettre ça en place reste … Google !
J-M
Je pense que si il y a chute, elle sera la conséquence de la perte de son modèle économique.
Je persiste à penser que le cpc ne durera pas éternellement et que le coût par acquisition prendra la relève. Ce qui est son point fort pour l’instant est certainement sa plus grande faiblesse.
Bonjour
Bien vu, arguments recevables… 🙂
Bien cordialement
Mon cher Olivier vous a oublié 2 facteurs dans votre exercice de style.
Le premier Google serait-il au bout de sa techno, d’où l’emergence de nouveaux produits pour se diversifier donc essayer aussi de diversifier ses revenus.
Le deuxieme un clash des 2 créateurs, pourquoi pas ? Les associés parfois se disputent !
Je ne suis pas d’accord avec Lise Mary, en ce qui concerne le changement des habitudes des internautes.
En effet, lorsqu’on se rappelle l’histoire de la recherche sur Internet, c’est bien les bons technologiques des moteurs et annuaires qui ont fait emmerger au premier plan des Yahoo, AltaVista, AllTheWeb et Google. A chaque fois que des fonctionnalités et des avancées significatives ont été mises en place par un acteur de la recherche, c’est le marketing et le bouche à oreille qui ont fait le reste du travail pour se faire adopter.
Je ne crois pas que ce soit une question d' »éducation », surtout lorsqu’on voit que les pages d’accueil d’IE sont paramétrer sur MSN sous Windows et vue la part de marché du système et du navigateur de Microsoft, c’est presque un miracle que les français utilisent Google.
Je reste convaincu que c’est la pertinence, la simplicité d’utilisation, la rapidité de génération des résultats et les fonctionnalités supplémentaires qui feront qu’un moteur sera le challenger de Google.
Concernant les fonctionnalités supplémentaires, je pense à tous les modules de statistiques qui permettront aux webmasters, aux possesseurs de sites et aux internautes d’avoir des informations sur les recherches qui sont effectuées, sur le positionnement des uns et des autres par rapport à la recherche d’une expression, sur les sites qui intéressent le plus les internautes…
Comme vous l’avez justement rappelé, 98% des revenus de Google sont générés grâce aux liens sponsorisés.
Google a été dernièrement « en danger » lors de l’affaire AOL où MSN aurait tout simplement pu réduire de 10% les revenus de Google en 2004 et l’amputer d’une rentrée confortable d’argent dans les années à venir.
Aujourd’hui, les entreprises dépensent souvent 100% de leur budget de positionnement payant via Adwords.
Si MSN, Yahoo et compagnie arrivent à conquérir une part légèrement plus importante alors les annonceurs commenceront peut être à diviser plus fréquemment leur budget sur les différentes plates formes et ainsi réduire considérablement les revenus de Google.
Cela pourrait être le début d’un engrenage et d’une chute fatale… Brin et Page en sont certainement conscients plus que quiconque et cela expliquerait les gigotements incessants du dieu Google dans toutes les directions, lançant de nouveaux services à l’échelle mondiale tous les 2 mois.
Comme Sébastien, je ne pense pas à une chute de Google… mais plutôt à un rééquilibre dans quelques années.
Pour contrer ce géant, c’est les habitudes des internautes qu’il faut changer, en leur faisant connaitre les possibilités des autres outils.
Hors, en France, nous ne sommes pas encore assez « éduqués ». D’après une étude d’Intralink, MSN Search serait meilleur que Google, cependant, nous ne l’utilisons que très peu.
Cela viendra avec le temps, quand les internautes auront acquis un peu plus de connaissances sur le web.
Si nous observons le marché américain, toujours en avance sur nous dans le domaine, les parts de marché sont plus équilibrées. Nous allons suivre…
« Il me semble cependant évident qu’il reste tout à fait possible de combattre Google sur son propre terrain, la recherche d’information. »
Je pense que la chute ou l’érosion ou le retour à une situation de concurrence entre plusieurs acteurs se fera sur la recherche d’information. Je le déduis très betement de mon expérience personnelle: si je veux, par exemple, chercher des informations sur « Comment bricoler tel truc », j’ai de plus en plus de chance de tomber sur la première page sur des sites vendant des livres sur « bricoler tel truc » et non des sites informant sur « bricoler tel truc ».
Il devient difficile avec Google de sortir des sites commerciaux. Est-ce une évolution du Net ou est-ce une évolution de Google? Je pense que c’est les deux, mais que le futur concurrent de Google pourra percer sur le marcher parce qu’il pourra donner comme résultat quelque chose d’autre que des sites de vente en ligne.
Moi je dis qu’en supprimant les M&M’s en self-service, Google a fait le faux-pas qui le mènera à sa perte 😉
Plus sérieusement, je ne crois pas à une chute, mais à une érosion. Déja l’image de la marque tend à connaître des accrocs, et il y a des dysfonctionnements pénibles pour les utilisateurs, comme des pages proposées en cache mais inaccessible, des bugs de surlignage, autant de petites choses qui exaspèrent au quotidien. Hors sur ces points un moteur doit viser le zéro défaut.