Le groupe de presse allemand Axel Springer s'est rendu à l'évidence : un site de presse ne peut pas se passer aujourd'hui du trafic issu de Google. Point barre. Et a arrêté son bras de fer contre le géant américain...
C'était bien sûr à prévoir... Le groupe de presse allemand Axel Springer avait voulu jouer un bras de fer avec Google et faire payer la société américaine pour les extraits de ses sites affichés dans Google News. La réaction de Google avait été immédiate et cinglante le mois dernier : plus d'affichage des résumés et des images pour ces sites dans le moteur de recherche.
Résultat, selon Axel Springer : un trafic global en baisse de 40% et, pire que cela, de 80% pour celui plus spécifiquement issu de Google Actualités. C'était le dépôt de bilan assuré si la situation s'éternisait. En même temps, comment pouvait-il en être autrement ? La stupide tentative de duel du groupe de presse allemand contre la société de Mountain View ne pouvait que se terminer ainsi tant le combat est inégal. La presse a besoin de Google, et l'inverse n'est pas forcément vrai. Le combat est trop déséquilibré pour que l'issue ne soit pas connue d'avance. Ce qui prouve bien la méconnaissance de l'Internet du monde de la presse, en tout cas outre-Rhin. Et pourtant, des antécédents auraient dû servir de leçon, il y a un an à peine dans ce même pays...
Une situation que l'Espagne pourrait bien connaître à son tour d'ici quelques mois.
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Axel springer ou Google, je n’ai de préférence pour aucun des deux (et, dans le cas présent, j’ai personnellement des doutes sur le bien-fondé des arguments du groupe allemand).
Mais, ce qui me dérange beaucoup dans la juste description faite ci-dessus, c’est la froide approbation (absence de toute objection) de la loi du plus fort. On ne se pose pas la question des fondements du litige.
Et cela me gêne d’autant plus que la position forte de Google n’est pas le seul fait des qualités de son moteur mais aussi le résultat de pas mal de pratiques douteuses.
Bref, si on croise un petit vieux quelque part, on lui prend son portefeuille ou les clés de sa voiture. Impunément. Si la loi du plus fort joue pour Google, pourquoi ne jouerait-elle pas pour les autres.